Adjoint au maire de la commune de Yaoundé VI, cette enseignante se voit bien au parlement ou au gouvernement.
Elle pourrait se targuer d’avoir le record de l’engagement politique juvénile. A 15 ans, sans même avoir atteint la majorité civile, Virginie Simone Ngah, 38 ans, croyait déjà en la politique. Elle choisit le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au milieu des années 90. Comme sa mère, déjà au service de ce parti. A la mairie de Yaoundé VI, elle a déjà rempilé trois fois comme conseiller municipal.
Et elle a d’autres casquettes. D’abord engagée dans l’organisation des jeunes de la onzième sous-section de son parti, Simone Ngah a récemment rejoint celles des femmes. « Etre en politique m’a permis d’être plus épanouie sur le plan personnel, d’être ouverte, d’agrandir mon tissu relationnel, de servir le peuple et d’asseoir mon idéologie », assume-t-elle. Censeur au lycée de Nkolondom, Simone Ngah se sert de tact pour surmonter les défis constants sur le terrain. « La première difficulté est liée au genre.
Il n’est pas évident pour une femme d’atteindre le sommet des hautes sphères de décision. En plus, il y a un problème de management pas facile à gérer parce que nous rencontrons des personnes venant de toutes les couches sociales et aux éducations différentes.
Pour y faire face, il faut beaucoup de patience, de tolérance, d’ardeur au travail et surtout la foi en ce que je fais », révèle-t-elle. Son ambition aujourd’hui est d’appartenir à cette sphère de décision, comme membre du gouvernement ou député. Les bénéfices que Simone Ngah tire de cette relation fusionnelle avec la politique reposent surtout sur les rencontres humaines exceptionnelles sur son chemin.