Poursuivi pour outrage au chef de l’Etat et faux et usage de faux, l’écrivain Patrice Nganang a été libéré hier en début d’après-midi. C’est à la suite d’une audience qui a eu lieu en matinée au tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Le juge a en effet ordonné un arrêt de poursuites.
S’exprimant au micro de nos confrères de la Cameroon Radio Television, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a indiqué que la libération de Patrice Nganang s’était faite «conformément aux dispositions constitutionnelles qui donnent la latitude au chef de l’Etat d’interrompre toute poursuite pour des raisons qu’il estime nécessaires ».
Le Mincom a par ailleurs indiqué que c’est dans sa posture d’homme « magnanime et généreux » que le président de la République a demandé la libération de l’écrivain « qui menaçait de porter atteinte à son intégrité physique ». Après sa libération, le passeport camerounais de Patrice Nganang a été retiré avant son expulsion vers les États- Unis.