Parlement panafricain: l’appel à la solidarité


La deuxième journée des travaux de la 2e session ordinaire de la 5e législature du Parlement panafricain (PAP) a donné lieu à la présentation du rapport d’activités de cette institution législative de l’Union africaine pour la période octobre 2018 – avril 2019. Un exercice de la part du président du PAP, Roger Nkodo Dang qui a été précédé par la présentation de l’action de collecte des dons en faveur des populations de certains pays d’Afrique australe, à l’instar du Zimbabwé, du Mozambique et du Malawi victimes des effets dévastateurs des cyclones Idai et Kenneth.

Pour venir en aide à ces populations, le Parlement panafricain a procédé, par le biais de son ambassadrice de la sécurité alimentaire, Bryline Chitsunge, à la collecte de 22 000 tonnes de vivres et autres effets de première nécessité qui ont été acheminés aux victimes. « L’Afrique paie au jourd’hui un lourd tribut du fait des changements climatiques », a indiqué Roger Nkodo Dang qui, après avoir relevé qu’« aucun Etat n’est plus à l’abri de ces phénomènes », a invité les parlementaires à poursuivre la mobilisation en faveur de ces pays. Même à titre individuel. Une idée qui a du reste été acceptée par l’ensemble de la chambre : une résolution sera d’ailleurs prise dans ce sens avant la fin des travaux de la présente session.

S’attardant sur le rapport d’activités proprement dit, le président du Parlement panafricain s’est félicité de la tenue d’un certain nombre d’initiatives qui ont été prises par l’institution. Il a rendu hommage au président rwandais, Paul Kagamé qui a tout déployé pour accueillir en octobre dernier, la première session ordinaire de l’actuelle législature à Kigali au Rwanda.

Roger Nkodo Dang a ensuite invité ses collègues à poursuivre la mobilisation et la sensibilisation des Etats du continent en vue de la ratification du Protocole de Malabo sur le PAP. De deux ratifications au moment de sa prise de fonction en 2013, ce sont aujourd’hui 12 pays, dont le Cameroun, qui ont satisfait à cette obligation sur les 28 attendues.

Douze autres ont déjà procédé à la signature du document, étape préliminaire avant la ratification. « Il est question de poursuivre dans cette dynamique afin de permettre à notre institution de disposer de véritables pouvoirs législatifs », a-t-il martelé. Le président du PAP a ensuite invité les structures en charge de la gestion financière de l’institution, à savoir le secrétariat général à engager la réflexion sur ce volet.

Il a révélé à cet effet que sur un budget annuel d’un peu plus de 12 millions de dollars, soit environ 7 milliards de F, ce sont environ les 4/5 qui sont alloués au traitement du personnel. Une situation qui, de son point de vue, pèse énormément sur le Parlement panafricain. Dans leur agenda, les parlementaires panafricains vont observer un break ce mercredi 8 mai 2019, en raison de la tenue des élections générales en Afrique du Sud.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *