Les travaux qui s’ouvrent officiellement lundi prochain déboucheront le 10 mai sur l’élection d’un nouveau bureau. Le Camerounais Roger Nkodo Dang est candidat à sa succession.
C’est jeudi 10 mai prochain que le Parlement panafricain (PAP) va procéder ici à Midrand, en Afrique du Sud, à l’élection de son nouveau bureau. L’équipe élue en 2015, et conduite par le Camerounais Roger Nkodo Dang, arrive au terme de son mandat de trois ans.
L’ambiance au siège de cette institution parlementaire de l’Union africaine, au cours de cette 6e session ordinaire, dont les travaux débutent officiellement lundi prochain, est donc à la préparation de la tenue de ce scrutin. Premier fait notable, Roger Nkodo Dang est candidat à sa propre succession.
Une candidature qui, comme le veulent les usages au sein du PAP, est portée par la sous-région Afrique centrale. Depuis plusieurs semaines, le Camerounais est rentré en campagne. Premier argument en sa faveur, l’image qu’il a contribué à donner à cette institution depuis son entrée en fonction en 2015.
Aujourd’hui, c’est une institution à la renommée établie. Autre argument en sa faveur, la décision prise par le président de la République, Paul Biya, de faire procéder à la ratification par le Cameroun, du Protocole de Malabo qui vise à donner des pouvoirs législatifs réels à cette institution.
Il s’agit-là d’un fait important, car la non-ratification par le Cameroun de ce Protocole lui était jusque-là opposée par ses adversaires. Ajouté à cela, une implication personnelle du président Paul Biya pour la réélection de son compatriote.
Déjà déclaré face à lui, l’Egyptien Mustafa Abdelaziz Elgendy pour le compte de l’Afrique du Nord. Une Afrique du Nord qui entend également présenter un candidat au poste de vice-président du bureau. Autre candidature, éventuelle celle-là, viendrait de l’Afrique australe où le Zimbabwéen Chief Fortune Zephania Charumbira peine encore à faire l’unanimité au sein du caucus sous-régional.
Les pays membres de l’Afrique australe voudraient lui opposer une candidature venant du Botswana. Une candidature de l’Afrique australe qui semble susciter quelques interrogations au sein des délégations.
Car cette partie du continent abrite déjà le siège de l’institution parlementaire continentale, occupe le poste de secrétaire général du PAP qui sera chargé de conduire l’élection du président du parlement continental. D’où l’interrogation d’un parlementaire déjà sur place ici : « ils veulent tout prendre à la fin».
Le Camerounais attend de voir arriver ici ses autres compatriotes, membres de cette organisation. Il s’agit notamment des sénateurs Sylvestre Naah Ondoua et Marie-Claire Moampea, qui ont été récemment réélus au sein de cette chambre et des autres députés Joseph Mbah Ndam et Isabelle Silikam.