Oumarou Issama, maire: « L’énergie électrique, bientôt une réalité »


En conduisant actuellement votre troisième mandat à tête de la commune de Djohong, vous dites toujours être en chantier. Comment est-ce possible ?

Une ville ne se construit pas en un jour. Comme Paris, la ville de Djohong est l’œuvre de plusieurs artisans qui se succèdent, chacun apportant sa pierre à l’édification d’une ville où il fait bon vivre. Ce n’est pas en nombre de mandats qu’il faut faire le bilan de mon séjour aux commandes de cette commune. Nous sommes sûrs d’une chose : au début de mon premier mandat, la ville de Djohong n’était qu’un petit village. Il n’y avait que quelques habitations. Il a fallu redessiner la ville. Nous lui avons offert un marché moderne, des toilettes publiques, des espaces verts, un complexe sportif, des cases communautaires pour les jeunes. Des voies d’accès ont été aussi aménagées, pour bien urbaniser les quartiers. Je n’oublie pas ces points d’eaux qui ont été construits dans tous les établissements scolaires de l’arrondissement. Si c’est cela être toujours en chantier, je vous le concède.

Malgré tout cela, l’électrification reste un problème pour l’économie et les activités agropastorales de cette localité. Une solution durable est-elle envisagée ?

Ce  problème nous préoccupe effectivement. C’est pourquoi, nous avons investi le sentier de l’énergie verte. D’ici à là, nous offrirons, en guise de cadeau des fêtes de fin d’année, une fourniture en énergie électrique, à travers la technologie de la plaque solaire. Nous aurons alors 22 plaques solaires autonomes, qui seront installées dans la ville. Nous comptons y ajouter encore 15, d’ici peu. Nous avons aussi un projet d’éclairage domestique, qui sera destiné à près de 250 ménages. D’autres villages,  comme Yarbang bénéficieront de ce projet. Nous réalisons, progressivement.

Quid du désenclavement des bassins de production agricole et pastorale ?

D’autres commodités suivent chaque année. Grâce au soutien de l’Etat, nous ouvrons des pistes rurales. En 1996, c’était un gros village, lorsque j’arrivais. Plus tard, avec le transfert effectif des compétences, la ville a pris de l’envol. Depuis 2010, on perçoit de réelles transformations. Le changement s’est accéléré, avec ma réélection en 2013. La route Yarmang-Ngaoui et la route Dewa-Dunyoka, ont été réhabilitées. Le pont sur le fleuve Ngou, a été construit. Des localités comme Lamou étaient complètement coupées de la civilisation. Actuellement, les principaux bassins de production sont désenclavés. Ce qui a une incidence notable sur la sécurisation des personnes et des biens. La délimitation des zones agricoles et d’élevage, participe également du bon déroulement desdites activités économiques.

Dans moins de deux ans, votre bail s’achèvera. Y’a-t-il des projets qui vous tiennent encore à cœur ?

Des structures d’accueil, à l’instar des bungalows sur le site des chutes de Lancrenon. De même que des voies d’accès bien entretenues, qui permettront aux touristes d’y arriver, sans peine. En matière d’eau potable, deux villages sur les 56 que compte l’arrondissement de Djohong, ne sont pas encore ravitaillés. C’est un défi à relever, pour atteindre le taux de 100%. Pour l’agriculture, nous avons créé des espaces, dans le but d’atténuer les litiges agropastoraux. Pour l’instant, nous avons déjà sécurisé neuf espaces, il en reste encore cinq à aménager,  dans l’avenir.


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