Deux documents pour donner l’orientation des grands projets du Cameroun pour les trois prochaines années. Le premier porte sur le débat d’orientation budgétaire, avec le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2020-2022. Le second concerne le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2019. C’est la substance de la séance plénière présidée samedi dernier au Sénat par Marcel Niat Njifenji, pour présenter ces documents reçus du Premier ministre, chef du gouvernement.
Le débat d’orientation budgétaire est une étape instituée par la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques. De ce fait, il se fait en amont de la préparation du budget du pays. Son objectif, éclairer et renforcer le contrôle parlementaire et des citoyens sur l’orientation des finances publiques à moyen terme. Il se subdivise en trois articulations. Le premier volet de ces documents porte sur la situation économique et financière récente. Entre autres, on y relève que l’activité économique a repris avec un taux de croissance économique établi à 4% contre 3,5% en 2017. Le déficit de la balance courante s’est creusé pour atteindre 3,7% du PIB en 2018, contre 2,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2017. Ce qui est notamment dû, révèle le document, aux fortes importations de produits minéraux après l’arrêt de production de la raffinerie par la Société nationale de raffinage (Sonara), la mise en œuvre des projets de la CAN et la faiblesse des exportations agricoles. A fin mars 2019, le solde budgétaire affiche un surplus de 19,6 milliards de F.
Seconde articulation, les grandes orientations de politiques publiques 2020-2022. Deux axes la constituent. D’abord, l’achèvement de la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi afin de conforter la croissance économique en comblant les retards observés dans l’opérationnalisation de la première phase de la Vision et divers plans triennaux. Ensuite, le gouvernement entend finaliser et entamer l’implémentation de la mise en œuvre de la vision. Au chapitre des perspectives macro-économiques et budgétaires, le document révèle que les perspectives de croissance économique restent positives en 2019 avec une croissance qui devrait légèrement s’améliorer à 4,2%, tirée essentiellement de la production pétrolière. En 2020, cette croissance devrait aller 4,5% et pourrait se stabiliser à 4,9% en moyenne en 2021-2022.