La conférence économique internationale organisée les 17 et 18 mai a permis d’étrenner le riche potentiel du Cameroun et d’attirer encore plus de potentiels investisseurs.
Ya-t-il plus belle image pour illustrer le lien entre l’impressionnant potentiel camerounais en matière d’investissement, et l’intérêt avéré que suscite cette « terre d’attractivités » auprès du monde des affaires ? Le président de la République, Paul Biya, et l’homme d’affaires nigérian Tony Elumelu, main dans la main et tout sourire, au sortir de la cérémonie d’ouverture de la conférence économique internationale de Yaoundé… Le cliché a fait sensation au palais des Congrès le 17 mai dernier, donnant forcément le ton de cette rencontre inédite et ô combien opportune. En affichant ainsi, sa proximité et sa convivialité à l’égard de ces créateurs de richesses, déjà séduits par la destination Cameroun, ou en passe d’y poser leurs valises, le chef de l’Etat, initiateur de la conférence, a clairement indiqué que le pays avait les portes ouvertes. Message visiblement bien reçu. Ce fut assurément un grand moment de l’année. Un rendez- vous couru qui a affiché une participation bien au-delà des attentes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 500 délégués étaient attendus à Yaoundé. Ce sont finalement 800 participants qui ont animé la conférence. Avec, dans les heures qui ont suivi, les premières manifestations d’intérêt. Ainsi, avant la clôture, l’entreprise américaine William F. Clark and Co et la société Cameroon Telecommunications (Camtel) ont donné corps à l’objectif de la conférence économique internationale de Yaoundé, en signant un mémorandum d’entente pour un investissement d’environ 150 milliards de F. Des premières retombées, alors même que la conférence intitulée « Investir au Cameroun, terre d’attractivités » n’était pas achevée ; voilà qui illustre bien le propos du président Biya à l’ouverture, lui qui assurait à ses hôtes que « le Cameroun ne vient pas les mains vides au grand rendezvous du donner et du recevoir ». Occasion trop belle pour mettre en vitrine, les atouts du pays : un havre de paix, un Etat de droit, un pays de libertés, des institutions stables, fonctionnelles et harmonieuses. « Elles savent s’adapter aux évolutions de la société pour garantir en tout temps la paix sociale, la sécurité des personnes et des biens, et la prospérité pour ses populations », argumente Paul Biya. A Yaoundé, la main a été clairement tendue au secteur privé. Le président de la République a également exprimé cette option forte en rappelant le cadre légal aménagé à cet effet. Allusion bien sûr, à la loi sur les incitations à l’investissement privé, promulguée en avril 2013, dont l’avènement a boosté les initiatives d’investissements au Cameroun. Notamment dans les secteurs clés que sont l’agro-industrie, les infrastructures de transport, l’énergie, le logement social et l’aménagement urbain, les industries extractives et les incontournables nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les participants à la Conférence de Yaoundé, ont convenu d’accorder au secteur privé la place privilégiée qu’il mérite, comme moteur de la croissance et du développement. Les semaines qui ont suivi la conférence ont permis de le confirmer. Et le ballet permanent des investisseurs au Cameroun est suffisamment révélateur.