On reparle des tarifs portuaires…


Un groupe de transporteurs proteste contre la hausse en vigueur depuis le 1er janvier.

Des camionneurs vont-ils se mettre en grève pour protester contre la révision des tarifs au port de Douala, en vigueur depuis le 1er janvier 2018 ? Des informations en provenance de la place portuaire le laissent entendre, même si les acteurs principaux de l’activité relativisent l’annonce.

« Pour le moment, le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), qui regroupe plus de 80% des camionneurs, ne s’est pas encore prononcé. Il y aura une réunion, dans le cadre de la plateforme syndicale, et nous communiquerons dessus le moment venu. Mais nous ne nous associons pas à l’appel à la grève lancé par un syndicat », explique Ella Nkoulou, représentant du Sntrc à Port Synthèse. Le même ajoute : « On ne se lève pas un matin comme ça pour lancer une grève. »

Du côté du Bureau de gestion du fret terrestre, la tendance est similaire. Ici, un responsable ayant requis l’anonymat estime même que les transporteurs qui protestent contre les nouveaux tarifs ont d’autres visées : « Nous devons rester professionnels. Vous avez des gens qui sont des agitateurs et ne peuvent même pas vous présenter une carte bleue [document de transport, Ndlr]. Des gens viennent et ne mettent en avant que le montant annuel. Alors que certains parmi eux ne sont que des démarcheurs », indique le responsable.

S’agissant de ces tarifs, ceux applicables aux camions précisément, et que le nouveau régime tarifaire du Port autonome de Douala (Pad) dénomme « engins et véhicules composés d’un attelage tracteur et remorque ou semi-remorque », sont de 7000 F/jour, ou 20 000 F/mois, ou encore 51 000 F/an.

« Ces tarifs, qui entrent dans la catégorie des titres d’accès des véhicules, sont en hausse de 33% par rapport aux tarifs précédents, qui dataient de 1999 », explique une source à la direction de l’Exploitation du Pad.

Qui ajoute que la nouvelle tarification répond aussi à un souci d’améliorer la sécurité et la sûreté : « Il s’agit de dissuader les intrus et autres badauds. Une place portuaire n’a pas vocation à être accessible à n’importe qui », explique-t-elle.


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