De temps à autre, elles sont bonnes pour le moral. Surtout, lorsque celui-ci est au trente-sixième dessous. Pour un tas de raisons : quand vous avez l’impression que dans votre vie, rien ne marche. Ou tout au moins très peu. Qu’une espèce de sort malfaisant vous suit, vous poursuit, contrariant tous vos projets. Tous vos projets, toutes vos initiatives, toutes vos entreprises. Tout ce que vous tentez de mettre en marche, en mouvement, coinçant. A ces moments-là, dans le Cameroun réel et profond, les raisons de ces galères à répétition sont, en général, vite «trouvées». D’ailleurs, plein de diseurs de bonne aventure, de «voyants», de «marabouts» et autres «pasteurs», «prêtres exorcistes», surfent sur cette vague-là.
On n’arrête pas encore le progrès, n’est-ce pas ? Alors, depuis un petit moment, dans certains milieux, ils se font appeler différemment : seules quelques personnes averties, s’y retrouvent, en ce début 2017. Vous l’avouerez vous-mêmes, comme trouvaille, cela ne va pas tout à fait de soi : «les spirituels»! Ah les Camerounaises et les Camerounais ! La fertilité de leur imagination, est rarement prise en défaut. Désormais, par conséquent, question de faire tendance, au lieu de dire «marabout» ou «prêtre exorciste», parlez tout simplement de «spirituel»…
Assez blagué, assez rigolé ! En effet, si rigoler, c’est bon, de temps en temps, en revanche, il y a des choses avec lesquelles on ne blague pas ! Elles sont suffisamment sérieuses, et méritent donc de bénéficier d’un traitement conséquent. Au regard de ce qu’elles incarnent, il ne saurait en être autrement. Il en va ainsi de la mère, de la patrie. Elles font partie de ce qu’on de plus cher. Dès quasiment le berceau, il faut inculquer cet impératif (catégorique) aux petites Camerounaises et aux petits Camerounais.