Une fin d’année entre trac et défi pour Kiri Otty. Le 29 décembre 2018 au Complexe Le Bunker à Yaoundé, la jeune chanteuse était face au public. Un test pointu, pour dévoiler son tout premier album « Mintag » à une assistance de mélomanes exigeants. Ces prémices de ce qu’elle a à offrir, l’artiste les place sous le signe de la joie, traduction en français du titre de son opus,chanté intégralement en langue ewondo. La chanteuse se présente d’ailleurs comme une digne fille du pays béti. Son maxi-single de six morceaux chante l’amour, la paix, la gratitude, l’espoir. Les valeurs familialeset religieuses sont aussi au menu. « Dans la vie, nous devons mettre Dieu comme priorité de toutes choses », conseille l’artiste, qui montre l’exemple avec « Zamba », un son aux couleurs de gospel. « Ma yangwa » (Je t’attends), prière d’une épouse de soldat pour que son homme lui revienne en vie, est la séquence émotion de ce produit de Kiri Otty. « Je voulais remercier tous nos soldats qui luttent pour la protection de notre pays », explique-t-elle.

Cet album fait foi de la polyvalence de son auteure, intéressée aussi bien par l’afro jazz, l’afro pop, la salsa, le bikutsi, la musique classique et la soul. Son style est donc un métissage de traditions et de modernité. Kiri Otty, Otitie Kiri à l’étatcivil, est une jeune artiste camerounaise qui voit son talent se développer dès l’enfance, mais qui à l’âge adulte, voit son rêve de carrière dans la musique prendre un toutautre chemin : l’université. Elle s’inscrit en droit privé, et obtient une licence. Mais l’appel des notes et des sonorités est plus fort que tout. Kiri Otty revient alors à sa passion, lamusique. C’est dans cet univers que la jeune dame se sent à son aise. C’est aussi pour elle, un canal pour dispenser la bonne humeur et s’opposer ainsi à la négativité. Cette joie de vivre, la chanteuse veut la transmettre à tous ceux qui découvrent et écoutent « Mintag ». La promotion de l’album va se poursuivre dans plusieurs villes et auprès des médias.