Mort de Charles Atangana Ntsama: un ouvrage pour le 75e anniversaire


Demain, 1er septembre 2018, marquera le 75e anniversaire de la disparition de Charles Atangana Ntsama, chef supérieur des Ewondo et Bené. Occasion pour les siens de se souvenir de cet homme qui aura incontestablement marqué l’histoire de la ville de Yaoundé, et dont la statue se dresse au coeur de la capitale camerounaise.

Ceci à travers un ouvrage de 112 pages que vient de commettre l’un des petits-fils, Gordien Atangana. Sous le titre : Bouleversements socioculturels à Yaoundé sous Charles Atangana (1901-1943).

L’ouvrage préfacé par Mgr Achille Mbala Kyé se veut un document d’histoire qui permet de parcourir, outre l’histoire même de ce personnage, onzième enfant d’une famille qui en comptait 12, mais également de la ville de Yaoundé, dont il reste incontestablement l’une des figures les plus marquantes.

On est ainsi renseigné sur l’origine du nom que porte aujourd’hui la capitale camerounaise. L’ouvrage renseigne également sur le parcours de celui dont l’auteur situe la naissance en 1882 et qu’il présente comme « un homme incompris des siens » qui le trouvaient parfois très proche des « occupants », allemands puis français.

Pourtant Gordien Atangana souligne que Charles Atangana, que l’on surnommait parfois « Karl » n’hésitait pas à prendre la défense des siens chaque fois que l’occasion lui était offerte. Devenu chef après la mort de son « protecteur », le major Hans Dominik en 2010, sa consécration par les successeurs ne firent qu’accroître la méfiance des siens vis-à-vis de l’homme. Ce qui n’allait pourtant pas l’empêcher de continuer à travailler pour le bien des siens.

L’auteur en veut pour preuve, la lettre qu’il adressa depuis son exil madrilène en Espagne le 10 mars 1920 au président de la République française pour demander sa protection et celle des siens. Abondamment illustré tant sur la vie du disparu que sur la ville de Yaoundé, l’ouvrage de Gordien Atangana sera présenté au public demain aprèsmidi à la paroisse St Charles d’Efoulan, non loin du palais construit par Charles Atangana.


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