Mobilité urbaine: Douala en expérience sans voiture


S’asseoir sur un terre-plein au Boulevard Ahmadou Ahidjo. Déambuler au milieu de la chaussée sans crainte de se faire renverser par un chauffeur de quatre-roues très énervé ou un mototaximan jamais avare d’injures. Marcher sans avoir les oreilles agressées par la pollution sonore. Dans une cité économique qui enregistre 5 millions de déplacements par jour. La Communauté urbaine de Douala (Cud) a tenté l’expérience un samedi. C’était le 24 novembre 2018 sur l’axe allant du carrefour « Ancien Dalip » au carrefour « Soudanaise ». Dans le cadre de la première édition de la Journée « la Rue pour Tous ». Une activité qui rentre dans le cadre de l’initiative « Mobilize Your City » (Myc), avec l’appui financier notamment de la Coopération pour le développement et l’amélioration des transports urbains et périurbains (Codatu), et le soutien technique du partenaire Bordeaux-Métropole.

Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Cud, rappelle que la Journée « la Rue pour Tous » se tient en prélude à la finalisation du Plan de mobilité urbaine soutenable (Pmus) de la ville de Douala, qui sera prêt d’ici deux ou trois mois. « Ce plan de mobilité inclut toutes les formes de transport, les voies de circulation, toute la signalétique, et privilégie une fluidité naturelle. Et ça commence d’abord par aller à pied. Tout ce programme-là doit être conforme aux exigences de protection de la nature, de la réduction des gaz à effets de serre et prôner le développement durable. C’est pour cela qu’on a baptisé cette première édition « Journée sans voiture » pour qu’il y ait moins de pollution dans la ville de Douala, et que les gens fassent un peu de sport en marchant dans les artères de la ville », a expliqué le délégué.

De son côté, Géraldine Di Matteo, la directrice adjointe à la direction de la Multimodalité à Bordeaux-Métropole, a dit toute sa satisfaction d’assister à cette expérience « doualaise » de mobilité douce : « Il est fondamental, pour que les villes puissent se développer correctement à l’avenir et que les citoyens puissent avoir une qualité de vie durable, de pouvoir agir sur l’ensemble des mobilités, pas seulement motorisées. Nous accompagnons la ville de Douala pour (…) effectivement développer des modes autres que les modes motorisés comme les transports en commun et puis favoriser des modes pratiqués quotidiennement, comme la marche. Les rues deviennent calmes, apaisées, sécurisées. Les familles peuvent venir aussi avec leurs enfants.


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