Mobilisation des ressources financières : le Cameroun explore d’autres pistes


Dans l’optique de la mise en œuvre des objectifs de développement durable ainsi que la réalisation de son émergence, les Etats ont besoin de ressources financières. Et pour mobiliser ces fonds, le Programme d’actions d’Addis-Abeba appelle les pays à adopter des cadres nationaux de financement intégrés (CNFI) et de procéder à une évaluation du financement pour leur développement.  C’est à cet effet que le Cameroun a sollicité l’aide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour la réalisation d’une étude de financement de développement (EFD). Un atelier de présentation dudit rapport pour le Cameroun s’est déroulé le 12 mars dernier à Yaoundé. Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey qui présidait cette rencontre était accompagné de la coordinatrice résidente du système des Nations unies, Allegra Maria Del Pilar Baiocchi et quelques membres du gouvernement.

L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser les acteurs du développement sur l’importance de la mise en place d’un CNFI dans la stratégie du développement et des objectifs de développement durable au Cameroun. 

Cette étude démontre que pour la réalisation de leur politique de développement, les Etats ont d’abord besoin de ressources propres. « Il est aussi question qu’ils veillent à ce que toutes les autres sources de financement disponibles puissent être utilisées de la meilleure manière possible », a expliqué le Minepat. S’agissant précisément du Cameroun, l’on indique que le pays devrait faire des efforts additionnels pour la mobilisation optimale des ressources financières. Ces efforts concernent en premier lieu l’élargissement de l’assiette fiscale. Le taux de pression fiscale du Cameroun étant en dessous de 15%, le pays peut atteindre un niveau plus élevé. « Il s’agit aussi de réduire les dépenses fiscales tout en améliorant les techniques de collecte », soutient Alamine Ousmane Mey. Le représentant du PNUD, Jean-Luc Stalon s’est dit satisfait de cette étude qui selon lui est une étape très importante pour améliorer l’efficacité de la mobilisation des ressources nationales et internationale pour le financement du développement au Cameroun. Autres recommandations : l’augmentation des sources de financement concessionnelles, la mobilisation des fonds dans le cadre des partenariats publics-privés. L’épargne nationale et les fonds mondiaux peu utilisés sont d’autres moyens de financement.


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