Migrants clandestins: retour au pays natal…


250 Camerounais en provenance de Libye ont atterri à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen dans la nuit de mardi dans le cadre d’une campagne de retour organisée par le gouvernement.

Frêles. Malades. Craintifs. Mais heureux de retrouver le sol camerounais, d’être chez soi. C’est le sentiment qu’exprimaient la majorité des 250 Camerounais, ramenés de Libye après un départ clandestin.

Mardi dernier, à 22h50, ils ont foulé le sol camerounais après un vol à bord d’un avion spécial qui a atterri à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen.

Vêtus de joggings blanc, bleu ou noir, beaucoup se couvraient la tête à l’aide de leur capuche, évitant les regards, les flashs des appareils photos et les caméras de la presse. Parmi eux, des femmes enceintes, des enfants de moins de 10 ans, des jeunes aussi.

Sur les lieux, une quarantaine de médecins, infirmiers et psychologues ont été mobilisés pour les recevoir. C’est ainsi que tous sont passés par la case préalable de la vaccination contre la fièvre jaune.

Gênés pour les uns, dépités pour les autres, le regard hagard pour les derniers, ces migrants subissaient rapidement des examens et répondaient aux questions des conseillers psycho-sociaux.

Sur la fiche de renseignements, ils devaient fournir noms, année de naissance et adresse de la famille la plus proche.

Cette opération est une initiative du gouvernement camerounais, avec le soutien des institutions internationales, notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a assuré le suivi de ces migrants depuis leur regroupement dans les camps de Libye.

Le projet de retour lancé en juin 2017 devrait courir sur deux ans. Objectif : ramener les 1700 Camerounais recensés aux portes de l’Europe et prêts à revenir au Cameroun.

Après les examens médicaux et les renseignements, les migrants de retour ont été conduits dans cinq hôtels de la ville de Yaoundé et dans des hôpitaux pour les malades.

Chacun d’eux recevra la somme de 65 000  pour le retour en famille. Pour la suite, ils seront suivis dans le cadre des projets de réinsertion sociale en fonction de leurs centres d’intérêt.

Ces projets seront financés par les organisations internationales, avec l’appui du Fonds national de l’Emploi.


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