Mayo-Hourna: au pays du « kossam »


Qui n’a jamais goûté au « kidirmou », la version transformée du « Biradam », le lait de vache, qu’on vient juste de traire ? Peude gens répondraient par la négation à Barndaké. En effet, les populations de Mayo-Hourna, tout comme la plus part de celles vivant dans les régions septentrionales du pays, profitent du « kossam » des Bororos. Les femmes des bergers qui  sillonnent à longueur de journée les « sarés », proposent ce lait à la criée. Elles disposent de deux versions, en permanence. Certains clients préfèrent le « kidirmou », dont le « lebbol » a déjà été extrait. Une sorte de beurre, tout aussi prisé. Les autres raffolent du « biradam », qui, semble-t-il, contient encore tous les constituants pour l’organisme. Mais de manière générale, c’est le « kidirmou », le yaourt traditionnel, qui se vent le plus dans l’arrondissement de Mayo-Hourna.

Le produit est proposé dans des gourdes d’eau minérale,  ou dans des assiettes. Il est à la portée de toutes les bourses, les prix variant entre 200 et 250F, le litre. Pour la consommation, l’on peut le boire immédiatement ou le mélanger à d’autres aliments, tels que le « dakere », renvoyant au couscous algérien. Dans les familles, on constitue des réserves du « kossam », que la ménagère peut mélanger, plus tard, aux bouillies et autres sauces traditionnelles commandées. Dans les maisons disposant d’un réfrigérateur, cette spécialité est conservée pendant des jours. Néanmoins, il n’est pas nécessaire de le conserver longtemps. Parce que des vendeuses ambulantes sont omniprésentes.

D.F.


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