1 535 artistes, 247 professionnels (diffuseurs, promoteurs de festivals, directeurs de salles…), 437 journalistes, dont 90 internationaux, 231 spectacles, le tout venant de 41 pays. Le Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) affiche, en termes de chiffres, un bilan plutôt satisfaisant. Du 7 au 14 mars 2020, les différents sites de la capitale ivoirienne réservés à cet effet, du palais de la Culture de Treichville aux Instituts français et Goethe, sans oublier divers espaces culturels, ont vécu au rythme d’animations culturelles diverses, entre cirque et marionnettes, conte, danse, humour, musique, slam, théâtre. Des partenariats signés et des promesses de tournées nationales ou mondiales ont ponctué le séjour des artistes. En « in » comme en « off », la biennale a atteint son objectif de rassemblement.
Et pourtant, plus que par le passé, cette 11e édition s’est déroulée dans un stress dû à la menace persistante du coronavirus, cette épidémie qui touche le monde et perturbe les activités économiques et culturelles. A l’heure où des manifestations similaires sont annulées d’un lieu à l’autre, les organisateurs du MASA avec l’appui des autorités ivoiriennes sont arrivés au bout de leur entreprise. La participation de plus de 2000 festivaliers dénote que la fièvre de ce rendez-vous culturel international est loin d’être retombée. Entre la grande parade d’ouverture, la Zone Street Arts et les articulations dédiées à des publics jeunes (des enfants ont rempli des salles de 600, voire de 1500 places pour certaines prestations), le pari sur la jeunesse a lui aussi été relevé. Tout comme la participation remarquée du Canada, pays à l’honneur, venu avec une délégation constituée de 132 membres. Le récapitulatif de cette édition 2020, CT le fait avec le Pr. Yacouba Konaté, directeur général du MASA, qui revient sur les défis et les perspectives.