Marathon de Douala: Les Kenyans récidivent


Les Kenyans se suivent et ne se ressemblent pas sur le podium du marathon international de Douala. Philip Lagat a succédé dimanche dernier à son compatriote Shadrack Kipkogeh – vainqueur de la première édition organisée l’année dernière – en s’imposant dans cette épreuve de 42,195km en 2h 20mn et 21 secondes. Une première place qui lui a valu la récompense de 2 millions de F. Sept secondes plus tard, Henry Kosgei, son compatriote était le 2e à franchir la ligne d’arrivée à la Place de la Besseke. Il empoche pour sa part la somme de 1,5 millions F.   

Le public et les animateurs se sont mis alors à attendre l’espoir camerounais de cette course, Justin Fouami, arrivé 2e l’an dernier. Et c’est Linus Chumba, un autre Kenyan, qui va boucler le trio de tête. Finalement, c’est au pied du podium que le coureur camerounais échouera. La pire des places, dit-on souvent en sport. Sauf que pour le coup, un des sponsors de l’événement a garanti au premier Camerounais de cette épreuve, un voyage tous frais payés, pour participer à un marathon en Occident.

Côté dames, c’est la même hégémonie kenyane : Caroline Kimosop est arrivée en première position, après 2h 46 mn, suivie dix minutes plus tard, par sa compatriote Mercy Jelimo Too, qui s’était imposée dans cette épreuve lors de la première édition. Le podium dames est complété par la Camerounaise Florence Missima, seule coureuse du reste du monde à avoir grappillé quelque chose aux ogres venus de la Corne de l’Afrique.

Plus de 5000 participants, de 23 nationalités, ont pris le départ de l’épreuve. Et s’il est vrai qu’au coup d’envoi certains s’élançaient pour le semi-marathon ou la marche familiale, le marathon en lui-même a dégagé une belle intensité et en de nombreux points de Douala, des groupes de personnes – tel un public improvisé – se sont arrêtés pour voir passer ces spécialistes de l’endurance. Le long de l’itinéraire, à intervalles réguliers, des points de ravitaillement ou d’épongeage également visibles, dans le dispositif déployé pour la course.

Au fil des kilomètres, le trio de tête va se détacher. Les trois Kenyans, exemplaires de constance dans la foulée et maîtres tacticiens dans la gestion de la course (avec des alternances entre accélérations et décélérations), ont vite montré aux autres qu’ils n’étaient pas venus en touristes.


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