26 personnes détenues dans le cadre des manifestations postélectorales ont été provisoirement libérées, en attendant le jugement au fond de leur dossier. C’était lundi à Yaoundé, au cours d’une audience correctionnelle ordinaire d’une trentaine de minutes. Dirigée par le président de la deuxième chambre correctionnelle de la Cour d’appel du Centre, Mindjimba Mindjimba, celle-ci est consécutive au recours déposé suite au jugement du 11 mars 2019.
Le 26 janvier 2019, 36 individus, reconnus comme sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) sont arrêtés alors que Maurice Kamto et d’autres cadres du parti sont conduits devant l’autorité judiciaire (pour avoir organisé et pris part à une marche illégale, Ndlr). Quatre chefs d’accusation pesaient sur eux. En effet, il leur était reproché d’avoir participé à une marche illégale à Yaoundé, d’avoir empêché les forces de l’ordre de disperser une manifestation illégale, d’avoir organisé une rébellion contre l’autorité publique et enfin, de ne s’être pas retirés, à la première sommation de l’autorité compétente d’une réunion sur la voie publique et susceptible de troubler l’ordre public.
Le 11 mars 2019, le Tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif, statuant en matière correctionnelle, décide de la libération de 11 d’entre-eux en les déclarant non coupables. Les autres sont condamnés à 12 mois d’emprisonnement ferme parce que coupables de trois chefs d’accusation, la rébellion étant retirée des infractions. Au terme de cette audience, ils interjetteront appel de ce jugement. Le 23 décembre prochain est la date de leur première comparution libre. Ce sera à la salle d’audience de la Cour d’appel du Centre, à Yaoundé.