L’onction lui a été donnée samedi 2 juin 2018 lors de la tenue du 4e congrès du parti, à Douala.
Deux principaux points ont figuré à l’ordre du jour samedi 2 juin 2018, lors du 4e congrès du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), tenu à Douala sous le thème : « Réconcilier le Cameroun avec son histoire ». Il s’agissait de la position du parti au sujet de la crise anglophone et sa réorganisation interne. Pour ce parti d’opposition, la crise est liée à la décolonisation tronquée de notre pays.
Pour mettre un terme à cette crise dans les régions anglophones, le Manidem propose une résolution nationale du problème camerounais. A ce sujet, il a réitéré son appel pressant à toutes les bandes armées pour déposer les armes. La seconde décision de ce congrès est que la transition a été confiée à Anicet Ekane. Il s’agit d’un mandat provisoire à la tête du parti, afin de parachever la réorganisation du Manidem, autour d’un comité de direction de 27 membres.
L’autre fait marquant a été le discours de politique générale autour des élections, de l’« Opération Epervier », de la ratification des accords d’étape des Ape…
Pour le Manidem, cette crise est le résultat d’un complot contre le peuple camerounais, une conspiration de certains pays. « La sauvagerie des sécessionnistes ne mettra pas fin à la barbarie néocoloniale, la solution serait le dépôt des armes pour ceux qui réclament la partition du Cameroun, d’abattre le néocolonialisme et de construire le vivre ensemble », expliquera-t-il.
Il faut relever que ce congrès a failli être annulé après la confrontation au Tribunal de première instance de Douala le 1er juin, c’est-à-dire la veille, entre la faction Yebga, qui tentait d’obtenir en référé une interdiction auprès des autorités. Le Manidem a été créé le 3 mars 1991 et son dernier congrès s’est tenu en 2015.