Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a entamé mardi son deuxième mandat à la tête du Mali. En prêtant serment devant plus de 3 000 invités qui ont fait le déplacement du Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako, il a réitéré sa politique de la main tendue. «Je tends la main à tous ceux qui veulent que le Mali réussisse. Tous ceux qui veulent croire en ce beau dessein. Sans exclusive», a-t-il déclaré.
Le président réélu du Mali a ainsi promis de rassembler, sans exclusive, tous ses compatriotes. «Je serai le président de toutes les Maliennes et de tous les Maliens, de toutes les régions et de la diaspora. De tous ceux qui m’ont apporté leurs suffrages. De tous ceux qui ont fait d’autres choix. De tous ceux qui ne se sont pas exprimés lors de l’élection présidentielle », a-t-il ajouté.
En tenant un discours de rassemblement, IBK est conscient des leviers qu’il devra activer au cours des ses cinq prochaines années pour relever le Mali. Au rang de ses priorités, l’unité nationale du pays se pose avec acuité.
Depuis l’invasion du pays en 2012, le Mali est coupé en deux avec le nord sous influence des groupes armés et le sud placé sous l’autorité du gouvernement de Bamako. Une situation qui fait qu’aujourd’hui, les populations de la partie septentrionale se sentent parfois abandonnées par le pouvoir central.
En renouvelant leur confiance à Ibrahim Boubacar Keïta, les Maliens attendent donc que l’Azawad revienne au plus vite à la mère patrie. Une attente qui pourrait justifier la présence à cette cérémonie des anciens présidents maliens Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) et chef de la Mission des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, et Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, prenaient également par à cette cérémonie très courue.