Bulletin
La République fédérale du Nigeria renoue avec la croissance économique. Avant-hier, le Bureau national des statistiques a montré que l’inflation a reculé pour le onzième mois consécutif à 15,4%. Le principal indice boursier du pays a progressé de 12% depuis le début de l’année 2018.
Il est ainsi porté au plus haut niveau depuis 2008. Les actions nigérianes ont également atteint le niveau le plus élevé depuis 9 ans. Ce retour vers la prospérité est, sans aucun doute, stimulé par la remontée des prix du pétrole qui oscillent désormais à 69 dollars le baril. Non seulement le Nigeria est le premier producteur africain de l’or noir, mais il représente aussi la première économie continentale.
Il fait également office de pays le plus peuplé d’Afrique. Lequel compte parmi ses ressortissants Aliko Dangote, l’homme d’affaires le plus prospère du continent avec une fortune estimée à 15,4 milliards de dollars.
Les prix du pétrole sont censés maintenir la tendance vers la hausse. A telle enseigne que le Produit intérieur brut (PIB) devrait augmenter de 2,1%, selon le Fonds monétaire international (FMI). Il est évident que la reprise de l’économie nigériane met fin à la période de grave récession dans laquelle le géant africain s’était engouffré en 2016, pour la première fois depuis 25 ans, dans un contexte de chute drastique des prix du pétrole et de pénuries de devises étrangères.
La production du pétrole qui représente 70% des recettes nigérianes et 90% des revenus d’exportations avait chuté notamment à cause des attaques rebelles répétées sur les infrastructures d’hydrocarbures dans le delta du Niger. Pour les autorités nigérianes, il s’agit de maintenir fermement le cap vers la croissance.
C’est la raison pour laquelle le président Muhammadu Buhari a présenté au début de novembre 2017 un budget record de 20,8 milliards d’euros pour 2018, en hausse de 16% par rapport au budget précédent. Objectif : porter le taux de croissance annuel à 3,5 %.