Madagascar: des remous avant la présidentielle


Afin d’apaiser les tensions sociales, le président Hery Rajaonarimampianina a rassuré ses compatriotes sur la tenue du scrutin l’année prochaine.

L’élection présidentielle alimente les débats à Madagascar. Depuis plusieurs semaines, la société civile et certains partis politiques, font part de leurs inquiétudes concernant la tenue effective de ce scrutin en 2018. Surtout que, il y a trois mois, le chef de l’Etat malgache, Hery Rajaonarimampianina s’est dit favorable à une modification de la Constitution.

Mais, lundi dernier, au sortir d’une audience accordée à l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, M. Rajaonarimampianina a déclaré être prêt pour la tenue de la présidentielle l’année prochaine. « Nous allons procéder à ces élections.

Elles ne vont pas être repoussées. Le débat est ouvert pour qu’elles soient réalisées de la meilleure façon possible, parce que c’est l’intérêt de la nation qui nous importe », a-t-il déclaré. Aucune date avancée. Sans écarter une possible retouche de la loi fondamentale, cette annonce du président de la République est une assurance pour ses compatriotes.

Selon la loi, l’organisation du scrutin présidentiel est prévue entre le 24 novembre et le 24 décembre 2018. Le président Hery estime par ailleurs que le délai est trop court pour organiser une élection présidentielle.

Pour certaines associations de la société civile, dont l’Observatoire de la vie publique, des imperfections existent dans la Constitution. Mais à la veille des élections de 2018, ce n’est pas le moment de toucher à la Loi fondamentale, estiment des membres de l’opposition. Et les évènements de 2010 sont encore vivaces dans les mémoires. L’opposition avait reproché à Andry Rajoelina, alors président de la Transition âgé de 36 ans, d’avoir changé l’article 46 à son avantage.

A cette époquelà, l’âge minimum du candidat à la présidentielle était passé de 40 à 35 ans. Cette fois-ci, c’est l’article 47 qui est dans le viseur du chef de l’Etat. Cet article dispose que « l’élection du président de la République a lieu trente jours au moins, et soixante jours au plus, avant l’expiration du mandat du président en exercice ». Trop court, selon le locataire du palais d’Iavoloha, au sud d’Antananarivo, la capitale.


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