Armé d’un poignard, l’élève de terminale réclamait ses téléphones confisqués lors d’une fouille.
Pendant quelques secondes, Alain B, surveillant général au lycée bilingue de Bonabéri, a cru sa dernière heure arrivée. C’était samedi 6 mai 2017 dans son bureau. En face, un élève de terminale qui brandissait un poignard. Ce dernier, ancien président de la coopérative et connu au lycée pour ses multiples frasques, était venu pour la énième fois réclamer ses téléphones, confisqués lors d’une opération de fouille des salles de classe, en vue de récupérer tout matériel non pédagogique. Ce samedi-là donc, comme ceux d’avant, Monsieur B. arrive aux alentours de 7h. Dans son bureau, il s’occupe à des choses et à d’autres jusqu’aux environs de 9h20, où il se prépare à aller donner son cours. C’est à ce moment-là que l’élève fait irruption dans son espace de travail. Il demande au surveillant général de lui rétrocéder ses téléphones. Puisque ce n’est pas la première fois que cette demande est formulée, le professeur ne lui prête pas vraiment attention. Sauf que cette fois-ci, le lycéen insiste. Et c’est le ton grondeur de sa voix qui alerte son interlocuteur. Contrairement aux autres fois, le plaignant est venu armé. L’enseignant retrouve ainsi avec en face de lui un individu qui lève son arme blanche pour le frapper en posant une dernière fois la question sur ses téléphones. Le prof capitule et lui indique l’endroit, d’où l’élève récupère trois téléphones avant de s’enfuir en courant. Le surveillant général rédige une plainte qu’il dépose à la compagnie de gendarmerie de Douala IV à Bonabéri, dans la même journée du samedi. Lundi 8 mai 2017, il en a déposé des copies à ses différentes hiérarchies. L’enquête suit son cours. L’élève agresseur est quant à lui toujours en cavale.