Sous l’impulsion du chef de l’Etat, les principaux hôpitaux des dix régions du pays ont été pourvus des centres d’hémodialyse. Il n’a échappé à aucun observateur que ces centres renforcent le dispositif mis en place dans les hôpitaux de référence notamment les hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala.
La dialyse est fortement subventionnée au Cameroun. En Europe, une séance coûte environ 100.000 francs tandis que sur l’ensemble du territoire national, le patient ne paie que 5000 francs.
C’est donc près de 95% des coûts des soins qui sont subventionnés annuellement. Soit une dépense estimée à 3,5 milliards de francs. Le traitement du paludisme a également retenu l’attention du chef de l’Etat. D’autant plus que selon le Programme national de lutte contre le paludisme, cette maladie est à l’origine de 50 % des cas d’hospitalisation.
Dans son message à la nation du 31 décembre 2013 et du nouvel an 2014, Paul Biya promettait : « Devant la recrudescence du paludisme et de sa forme la plus grave qui touche les jeunes enfants, nous avons négocié avec l’assistance de nos partenaires internationaux. Grâce à leur aide, nous pourrons rendre gratuit le traitement de cette pandémie chez les enfants de moins de 5 ans. » Lors de son discours du 31 décembre 2014 et du nouvel an 2015, le chef de l’Etat assurait:
« Le traitement du paludisme pour les enfants de moins de 5 ans est aujourd’hui effectivement gratuit ». Pour combattre cette maladie, l’action présidentielle a été curative et préventive. Par la suite, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a évoqué la réduction des coûts des soins du paludisme pour les femmes enceintes. Au plan préventif, le gouvernement a distribué les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action aux populations (MILDA).
D’autres initiatives ont été évoquées notamment l’implication des collectivités territoriales décentralisées dans le combat contre le paludisme et l’introduction de la chimio-prévention. Dans la lutte contre le paludisme, le gouvernement est appuyé par le consortium Roll back malaria qui réunit la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). S’agissant de la lutte contre la poliomyélite, il est aisé de constater que depuis 2014, le Cameroun n’a enregistré aucun cas.
Cette performance a notamment été acquise grâce aux efforts déployés par le Programme élargi de vaccination(PEV). Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la poliomyélite qui se célèbre le 24 octobre, une marche de sensibilisation a eu lieu le 27 octobre 2017 à Yaoundé. Elle a salué les progrès réalisés pour contrecarrer la maladie. Les responsables du PEV en ont profité pour demander aux parents de faire vacciner leurs enfants dès leur naissance notamment à cause du virus polio sauvage découvert au niveau du Bassin du Lac Tchad.