Le sujet était au centre de nombreuses réunions des Commissions permanentes mercredi dernier à Midrand.
Trois des cinq membres du bureau du Parlement panafricain (PAP) sont des femmes, même si pour l’instant, la gent féminine ne représente que 20% des parlementaires de cette institution de l’Union africaine. C’est le constat dressé mercredi dernier par la 2e vice-présidente du PAP. Safia Elmi Djibrilla, qui présidait au nom du président de la chambre, Roger Nkodo Dang, les travaux de la Commission permanente de la santé et celle de l’égalité en genre, de la famille sur le thème « Lutter contre les violences à l’égard des femmes par le biais de l’éducation : une réponse parlementaire pour réaliser l’autonomisation des femmes » a fait part de son optimisme sur les possibilités qui sont celles du Parlement panafricain d’atteindre bientôt au moins le cap des 30% de représentativité des femmes. Les discriminations à l’égard des femmes restent un sujet d’actualité. Surtout sur le continent africain. En effet, selon les estimations rendues publiques par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et communiquées par Agnès Atim Apea de la Commission africaine des droits de l’Homme, sur 35% des femmes dans le monde qui sont victimes de violences et d’abus de toutes sortes, près de 46% viennent du continent africain. Des chiffres qui sont exacerbés par une « grande culture du silence », selon l’oratrice.
De nombreux facteurs sont en cause ici. Les moindres n’étant pas ceux culturels. Les différents intervenants ont dénoncé les difficultés d’accès à l’éducation, la possibilité qui n’est toujours pas donnée aux femmes dans certaines sociétés d’hériter de leurs parents… Il apparaît donc important pour beaucoup parmi ceux qui se sont exprimés lors des travaux qui se tenaient dans l’une des salles de Commission du siège du Parlement panafricain à Midrand, d’amener les Etats africains à ratifier et appliquer le Protocole de Maputo de 2003 adopté par la Conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine. Celui-ci vise entre autres, l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard des femmes. hommes, souvent identifiés comme l’une des causes des violences à l’égard des femmes.