Cette campagne de Synergies africaines, qui a démarré hier à Bafoussam a pour but d’éradiquer le sida dans les villes camerounaises.
Former 100 leaders sociaux professionnels, lesquels iront à leur tour faire passer le message à des milliers d’autres personnes… Tel est ainsi résumé l’objectif de la campagne de lutte contre le sida dénommée « Mon pari pour 2030 », lancée hier à Bafoussam dans la salle des banquets des services du gouverneur de la région de l’Ouest. Le secrétaire exécutif de Synergies africaines, Jean Stéphane Biatcha, aux côtés du gouverneur, Augustine Awa Fonka a saisi cette opportunité pour rappeler aux participants les ravages causés par le VIH/Sida sur la population camerounaise. En effet, explique Jean Stéphane Biatcha, avec un taux de prévalence de 4%, le Cameroun est toujours dans une situation d’épidémie généralisée. Certes, des efforts ont été faits, mais il reste que les jeunes de 15 à 24 ans, et surtout les femmes, continuent de payer le lourd tribut de la pandémie en même temps qu’ils demeurent les couches les moins sensibilisées.
D’autre part, ces couches ne sont pas suffisamment encadrées, puisque seuls 26% de femmes et 33% des hommes âgés de 15 à 49 ans ont une connaissance approfondie du VIH/Sida. « Mon Pari pour 2030 » mis en œuvre par Synergies africaines avec le concours du Pmuc ambitionne de former 325 points focaux sur le plan national, sensibiliser au moins trois millions de personnes et 100 entreprises camerounaises, pour faire en sorte qu’elles mettent en place des cellules de lutte contre le sida en leur sein. Puisque, précise le secrétaire exécutif de Synergies africaines, la meilleure prévention contre le VIH Sida demeure la sensibilisation. Jean Stéphane Biatcha a également formulé le vœu que l’étape de Bafoussam qui intervient après celle de Douala du 27 au 29 septembre 2016, soit bien meilleure et produise des résultats probants.
Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam, Emmanuel Nzete se réjouit de ce que Bafoussam a été retenue pour cette campagne après celle de Douala. Le gouverneur, Augustine Awa Fonka, se félicite, lui aussi, du choix porté sur la région de l’Ouest et demande aux populations de s’approprier cette campagne qui porte en bref sur l’amour du prochain. Hier, les participants ont reçu des enseignements sur les IST, le VIH et le Sida ainsi que la réponse nationale à la lutte contre la pandémie. Ce mercredi, ils seront briefés sur l’impact du dépistage, la prise en charge, la stigmatisation et la discrimination. La campagne Mon Pari pour 2030 à Bafoussam s’achève demain jeudi 23 mars par la remise des attestations aux leaders sociaux professionnels formés.