Le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier le traité sur les armes vise à se prémunir contre le commerce non autorisé de ces engins.
La dernière actualité au Cameroun à elle seule pourrait justifier tout l’intérêt pour notre pays à ratifier le traité sur le commerce des armes, adopté le 2 avril 2013 à New York et qui est entré en vigueur le 24 décembre 2014.
On se souvient encore qu’au début de ce mois, quatre éléments des forces de défense et de sécurité ont été sauvagement assassinés par des terroristes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
. Au cours de sa rencontre avec la presse le 10 novembre dernier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary n’avait pas manqué d’indiquer que ces malfrats, dont certains avaient été neutralisés par les forces de défense et de sécurité, utilisaient des armes et munitions de guerre inconnues de nos forces.
Ce qui accroît encore plus les risques auxquels le Cameroun est appelé à faire face. Le projet de loi soumis à, l’examen des deux chambres du parlement par le gouvernement rappelle que la prolifération et le commerce illicite des armes classiques constituent une menace à la sécurité des Etats dans le monde et en Afrique en particulier.
D’où la décision de la communauté internationale de se lancer dans un processus qui a abouti le 2 avril 2013 à New York, à l’adoption du traité sur le commerce des armes (TCA) en vue de réglementer le commerce international des armes classiques, contribuer à la prévention et à l’élimination du commerce illicite de ces engins de même que leur détournement.
Si le TCA concerne sept catégories d’armes répertoriées dans le registre des Nations unies, au rang desquelles les avions et hélicoptères de combat, les navires de guerre, les véhicules blindés…
il n’épargne pas non plus les armes dites légères et de petit calibre rendues responsables de nombreuses victimes sur le continent. Le TCA a mis en place un mécanisme de coopération et d’assistance internationale ainsi qu’un dispositif de règlement pacifique des différends entre les Etats signataires.