Lutte contre le trafic de drogue: l’Est mise sur la prévention


C’est la principale arme utilisée pour combattre ce fléau dans la région.

Comme beaucoup d’autres régions, l’Est n’est pas épargnée par le phénomène de drogue en milieu scolaire. Même si, selon les autorités locales en charge de l’éducation et des enseignements secondaires, la situation n’est pas particulièrement alarmante. La lutte contre ce fléau fait cependant partie des priorités.

L’année dernière, une vingtaine d’élèves a été exclue du lycée scientifique de Bertoua pour consommation ou possession des stupéfiants. « Cette année encore, lors de la fouille organisée durant un devoir harmonisé, nous avons trouvé du cannabis dans les effets d’un élève.

Mais le phénomène est en recul grâce aux mesures de sensibilisation menées », précise Albert Mbondo, le proviseur. Pour juguler le fléau, la prévanetion en milieu scolaire reste en effet le moyen le plus usité.

Ce, notamment à travers des « clubs » dédiés dans les établissements, dans le cadre des activités post et péri scolaires. Là, les habitués servent de relais entre l’administration et les élèves. Ceux-ci sont édifiés sur les méfaits de la consommation des drogues, alcools et autres produits interdits. Des causeries éducatives et divers outils concourant à édifier les élèves sur les comportements saints sont utilisés.

Le même message est aussi transmis régulièrement à l’occasion des grands rassemblements, notamment en début de semaine, le lundi. Bien entendu, il y a aussi le règlement intérieur de chaque établissement qui proscrit les drogues.

Mais celui-ci est essentiellement répressif. Pour certains éducateurs, l’exclusion ne peut pas à elle seule résoudre réellement le problème, même s’il faut éviter que les élèves pris en flagrant délit ne contaminent leurs camarades. Voilà pourquoi ils sont d’abord dirigés vers les conseillers d’orientation pour les assister.

Par ailleurs, le milieu scolaire étant exposé à certains aléas de l’extérieur, des comités de vigilance sont mis sur pied pour aider l’administration à surveiller les alentours des établissements. « Il y a aussi le concept de police scolaire, constitué d’élèves qui aident aussi l’administration.

Il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’indics. Mais les élèves se connaissent mieux entre eux », déclare Mahamat Mahamat, délégué régional du ministère des enseignements secondaires pour la région de l’Est. Mais, il n’y a pas que les élèves qui s’y adonnent.

« Nous avons noté un cas où c’est un personnel d’appui qui faisait entrer la drogue dans l’établissement. Et c’est grâce à la police scolaire qu’il a été démasqué », confie Jean Joël Mezom, inspecteur régional.


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