Lutte contre Boko Haram: Paul Biya appuie les comités de vigilance


Les préfets de quatre départements de l’Extrême-Nord ont reçu des mains du gouverneur des appuis du chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.

 

Si aujourd’hui la sécurité dans les zones transfrontalières de la région de l’Extrême-Nord avec les pays voisins a été renforcée, il ne faudrait pas oublier d’accorder une attention particulière à la situation sécuritaire des autres localités de la région où règne le calme. C’est tout le sens à donner à la cérémonie de remise des appuis en matériels de sécurité aux comités de vigilance des départements du Diamaré, du Mayo-Danay, du Mayo-Kani et du Mayo-Tsanaga qu’a présidée le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, avant-hier mercredi à l’esplanade de ses services à Maroua. Au nom du chef de l’Etat, il a ainsi remis aux préfets de ces quatre départements des motos, des casques de sécurité, des boîtes à pharmacie et bien d’autres matériels importants dans la lutte contre l’insécurité. Pour Bouba Moussa, membre du comité de vigilance du quartier Djoudandou à Maroua II, c’est un appui très important dans la mesure où « il va nous aider, non seulement à lutter contre Boko Haram, mais il vient renforcer l’attention que nous avons à porter sur l’escalade du grand banditisme dans notre localité », affirme le vigile.

En effet, d’après le constat fait par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, la secte Boko Haram est sérieusement affaiblie et anéantie de nos jours. Il est donc possible que ses membres déchus se convertissent en bandits de grand chemin pour nuire à la tranquillité des citoyens. C’est pourquoi renchérit Tidjani, président des comités de vigilance de Maroua II, « nos équipes patrouillent de jour comme de nuit en se relayant. Elles veillent aux côtés des forces de défense en leur apportant des informations ».

Pour joindre la parole à l’acte Bouba Moussa, l’un des membres des comités de vigilance témoignera en disant : « A notre actif la saisie de plusieurs bêtes, des vélos, et plusieurs autres objets volés dans les ménages. Nous les avons remis aux forces de sécurité avec des suspects pour des besoins d’enquête. Nous le faisons dans le simple but de rendre la vie paisible à nos populations déjà assez troublées par le phénomène de l’insécurité que nous a causé Boko Haram », explique le « soldat » engagé dans la lutte contre l’insécurité. Pour Midjiyawa Bakari, ces motos et autres matériels sont d’une importance capitale dans la mesure où leur déploiement sur le terrain à la quête des informations sera facilité et c’est la collaboration avec les forces de défense qui en profitera pour le bien des populations vivant dans les zones frontalières ou non.


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