L’urgence d’agir


Regard

Exit l’élection des sénateurs du 25 mars 2018. L’attention des principaux acteurs du processus électoral est plus que jamais focalisée en ce moment sur les autres échéances électorales attendues cette année.

Et avec elles, l’opération de révision des listes électorales lancées depuis le 1er janvier dernier par Elections Cameroon. Selon la loi portant Code électoral, celle-ci doit prendre fin le 31 août 2018.

Ça c’est dans le principe. Les Camerounais n’ont sans doute pas oublié l’annonce faite par le président de la République dans son message de fin d’année à la Nation le 31 décembre 2017 lorsqu’il soulignait que « 2018 sera une importante année électorale ». Une année électorale qui a débuté avec l’élection des sénateurs le 25 mars 2018 et qui devrait donc pouvoir se poursuivre.

Si cette élection est un scrutin au suffrage indirect, il n’en est pas de même pour les autres attendues. C’est ainsi que les opérations de révision des listes électorales se sont poursuivies, nonobstant la convocation du collège électoral le 7 février 2018 par le président de la République.

Celles-ci devraient être interrompues dès lors que le corps électoral sera convoqué par le président de la République pour les autres élections.

Partant du principe que, selon les dispositions de l’article 86 de la loi portant Code électoral, « l’intervalle entre la publication du décret convoquant le corps électoral et la date fixée pour le scrutin est de 90 jours au moins », et tenant compte des délais d’expiration des différents mandats qui pourraient être remis en jeu, il est clair que le processus de révision des listes électorales en cours pourrait ne pas aller jusqu’à son terme.

On peut donc comprendre que les jours sont plus que comptés pour les acteurs du processus électoral qui doivent plus que jamais mettre les bouchées dans le cadre de l’inscription des potentiels électeurs sur les listes électorales.

Ceci suppose de nouvelles stratégies d’approche sur le terrain vers des cibles particulières à l’instar des jeunes et des femmes qui, comme on le sait, constituent la frange la plus importante de la population camerounaise.

Il y a quelques semaines, le directeur général des Elections se félicitait d’ailleurs de ce que ceux-ci semblaient avoir pleinement pris conscience des divers enjeux que constituent les élections prévues cette année, ce, à la suite de l’interpellation du président de la République à l’endroit des jeunes la veille de la fête qui leur est consacrée en février dernier.

On peut relever, pour s’en féliciter, qu’une certaine mobilisation est observée de part et d’autres en vue d’amener le plus grand nombre de personnes à s’inscrire sur les listes électorales afin de leur permettre, le moment venu, d’accomplir leur devoir civique.


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