« L’opération Halcomi enregistre de nombreuses saisies »


Edwin Fongod Nuvaga,  Directeur général des Douanes.

Que peuvent les douanes pour lutter contre le faux ?

Dans le cadre de l’exécution de sa mission de surveillance et au regard de sa position privilégiée aux frontières, la direction générale des Douanes est appelée à lutter contre la contrebande et la contrefaçon, deux variantes du commerce illicite. Ces phénomènes d’ampleur mondiale rendent les produits illicites plus accessibles et plus abordables sur les marchés de consommation. Ils mettent à mal les stratégies publiques de compétitivité économique et imposent une lourde charge aux systèmes de production. Afin de faire face à ce fléau, la direction générale des douanes dispose des unités d’active qui sont chargées de vérifier la régularité de la détention et de la circulation des marchandises aux frontières et à l’intérieur du territoire national. Les vérifications portent notamment sur les documents accompagnant les marchandises, l’identité des personnes et la régularité des moyens de transport. Elles peuvent donner lieu, le cas échéant, à des visites domiciliaires qui s’effectuent dans des conditions bien réglementées.

Etes-vous suffisamment équipés pour tout ce déploiement ?

Justement, avec l’appui de la hiérarchie, d’importants moyens ont été mis à la disposition de la Douane ces dernières années pour améliorer en qualité et en quantité ses équipements. Des armes et des munitions ont été achetées. Des véhicules adaptés, des motocyclettes et embarcations ont aussi été acquis pour rendre plus opérationnelles les équipes sur le terrain. Les fausses opérations de transit vers les pays voisins ont été réduites grâce à l’utilisation du NEXUS Cameroon Customs GPS. De même, de nouveaux scanners ont été installés aux aéroports et au Port de Douala pour effectuer des contrôles non intrusifs et détecter plus facilement les produits illicites. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord de collaboration MINFI/MINDEF portant sur la surveillance douanière du plan d’eau, la Douane et la Marine participent à des actions conjointes de lutte contre la contrebande et la contrefaçon le long des côtes nationales. Le butin de ces actions est notamment constitué de volumineuses cargaisons de riz, de produits brassicoles, alimentaires et pétroliers.

Quelle plus-value avec l’opération Halte au commerce illicite (Halcomi) ?

Depuis le 1er juin 2017 en effet, des équipes opérationnelles des douanes procèdent à un maillage systématique du territoire national à la recherche des marchandises sensibles à origine douteuse telles que : les alcools, les produits cosmétiques, les boissons alcoolisées ou non, le ciment, les produits ferreux, les cigarettes, le sucre, les véhicules de luxe, les produits pétroliers, les huiles végétales, etc. L’opération Halcomi enregistre ainsi de nombreuses saisies de marchandises de contrebande et de contrefaçon.


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