Les chefs d’Etat et de gouvernement du monde se retrouvent dès ce mardi à New- York à la faveur de la 73e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pendant une semaine, les dirigeants de la planète vont tenter d’apporter une réponse aux grands défis actuels du monde, notamment la paix et le changement climatique.
Placée sous le thème : «Faire de l’ONU une organisation pour tous : une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service de sociétés pacifiques, équitables et durables », cette grand-messe va donner l’occasion aux participants de réaffirmer leur engagement en faveur du multilatéralisme.
D’autant plus que cette rencontre annuelle de l’ONU se tient dans un contexte marqué par la défiance des Etats-Unis à l’égard du multilatéralisme. En quelques mois, Washington s’est retirée de l’accord de Paris sur le climat, de l’accord sur le nucléaire iranien et du pacte mondial sur la migration.
Malgré ce fractionnement imposé au reste de la planète par la première puissance mondiale, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies appelle de tous ses voeux les dirigeants de la planète à conjuguer leurs efforts pour barrer la voie à l’émergence des nationalismes et des populismes. «Par ces temps de fragmentation et de polarisation, le monde a besoin de cette assemblée pour montrer la valeur de la coopération internationale », a souligné Antonio Guterres.
Parmi les grands absents à ce rendez-vous de la diplomatie mondiale, Vladimir Poutine, le président russe, Xi Jinping, le président chinois, et Narendra Modi, le Premier ministre indien. Pour beaucoup, les divergences de vues qui secouent depuis quelque temps les membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas de nature à garantir une position commune des Etats face aux nombreuses crises qui touchent la planète aujourd’hui.
En prélude à l’ouverture solennelle de la 73e Assemblée générale de l’ONU, un sommet sur Nelson Mandela pour une paix globale s’est tenu hier à New-York en présence de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, Cyril Ramaphosa, président d’Afrique du Sud, et de Graça Machel, ex-épouse du défunt prix Nobel de la paix. La déclaration finale négociée depuis mai dernier a invité les Etats «à redoubler d’efforts pour la paix».