Selon Mariette Edimo Mboo, la décentralisation est un outil essentiel pour impulser le développement d’un pays à partir des collectivités territoriales décentralisées. C’est du moins ce qui ressort de son ouvrage « Décentralisation et coopération décentralisée au Cameroun », paru dans la Collection Intelligentsia aux éditions Afrédit et présenté au public mardi à Yaoundé.
A en croire l’auteur, tout est parti du fait que le Cameroun est un Etat unitaire décentralisé de par la constitution du 18 janvier 1996. « C’est cela qui nous a servi de prétexte dans le cadre de l’élaboration de ce livre. Ouvrage dans lequel nous proposons la coopération décentralisée comme étant un outil de développement au service de la décentralisation. Nous profitons pour lancer un vibrant appel à l’endroit de tous les acteurs des collectivités territoriales décentralisées afin que ceux-ci s’approprient effectivement le concept de coopération décentralisée et en fasse bon usage », fait-elle savoir. La coopération décentralisée étant la collaboration qui existe entre les communes d’ici et d’ailleurs.
Pour rendre efficace la décentralisation, deux concepts sont évoqués dans ce livre. Au fil des 154 pages, Mariette Edimo Mboo décortique dans la première partie de l’ouvrage, le concept de décentralisation en y faisant ressortir sa genèse, sa mise en oeuvre et l’état des lieux au Cameroun. Des prémices de la décentralisation au Cameroun (1974), le cadre juridique de celle-ci et l’organisation communale (communes rurales et communes urbaines). Le concept de coopération y est largement abordé. D’après Arthur Pango, directeur central des éditions Afrédit, l’auteur commence par présenter les origines de la coopération décentralisée, les différentes conceptions qui se greffent autour pour chuter sur les pratiques de cette coopération dans certaines communes comme Bangangté, Mouanko, etc. dont certaines sont primées par le « Prix Feicom ». La coopération décentralisée étant considérée comme un mode d’utilisation de la décentralisation pour promouvoir le vivre ensemble et le partage mutuel des compétences entre les collectivités locales. Ces deux concepts mis ensemble sont la recette pragmatique « tous pour un et un pour tous ».