Littérature: le concours jeunes auteurs lancé


Le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, a annoncé mercredi 13 mars l’ouverture du Concours littéraire national jeunes auteurs dans les genres de la nouvelle et de la poésie. Allant du 13 mars au 31 mai 2019, cette compétition est ou verte aux jeunes Camerounais des deux sexes résidant dans le pays ou à l’étranger, n’ayant jamais été publié.

Y compris chez un éditeur numérique. Innovation cette année : l’âge des compatriotes pouvant faire acte de candidature est revu à la baisse. Ainsi, le concours est-il ouvert aux adolescents de 16 ans, dans le souci d’atteindre une cible plus jeune et d’éviter de faire entorse aux talents précoces.

Il faudra être âgé au plus de 35 ans pour se présenter. Selon l’organisateur, cette compétition permet aux lauréats de prendre conscience de leur potentiel. C’est le cas notamment du nommé Georges Olama,l’ un des lauréats de la première  édition, qui a déjà pu mettre deux ouvrages sur le marché après cette expérience.

De même que Aubin Alongnifal. Beaucoup d’autres sont régulièrement subventionnés pour prendre part aux différentes manifestations nationales et internationales auxquelles ils sont invités. Ce qui permet d’accroître leur visibilité et de partager leurs expériences avec d’autres auteurs de la planète. En somme, les lauréats du Concours littéraire national jeunes auteurs sont destinés à devenir des écrivains dont le Cameroun pourra être fier.

 

«L’objectif est de détecter les talents» 

Monsieur le ministre, rendu à sa quatrième édition en 2019, le Concours littéraire national jeunes auteurs se positionne finalement comme une activité importante de votre département ministériel. Qu’est-ce que cette compétition apporte à la littérature camerounaise?

Il est tout d’abord important de rappeler que le Concours littéraire national jeunes auteurs a pour principal objectif de déceler et de promouvoir les talents littéraires dont regorge notre pays. Cette activité s’inscrit en droite ligne de l’une des plus grandes missions du ministère des Arts et de la Culture, qui est d’assurer une production littéraire de qualité, dans le but d’éviter une rupture brutale avec ce que les icônes camerounaises de cet art ont gravé dans la mémoire collective. Ceci, pour rappeler qu’en cinq décennies, pas moins de 14 de nos compatriotes sont lauréats du Grand prix littéraire d’Afrique noire sur la quarantaine que compte cette prestigieuse compétition internationale depuis sa création.

Les lauréats sont eux aussi destinés à être de grands prix littéraires ?

Le but du Concours littéraire national jeunes auteurs est certes de sti muler plus de jeunes à l’écriture, mais aussi de les projeter vers l’excellence, afin de raffermir le leadership du Cameroun en matière de littérature en Afrique noire. Par exemple, la consécration en 2017 du jeune compatriote Blick Bassy comme lauréat Grand prix littéraire d’Afrique noire avec son premier ro man Le Moabi cinéma, vient confirmer cette qualité reconnue à nos différentes générations d’écrivains et susciter la nécessité de la préserver. D’où cette préparation à la base qui vise à faire éclore les relais futurs.

Qu’est-ce qui sous-tend le thème retenu pour cette quatrième édition, « Diversité culturelle et patriotisme au Cameroun »?

Si l’on peut aisément comprendre que le thème, « Diversité culturelle et patriotisme au Cameroun » cadre avec l’actualité, il n’est pas inopportun de préciser que la volonté permanente du gouvernement est de faire du multiculturalisme une réalité observable dans tous les actes de la vie de nos populations. Ainsi, les valeurs patriotiques doiventelles pouvoir trouver leur essence ou leur enracinement dans nos cultures. Si nous aimons nos cultures, que nous y sommes attachés, nous aimerons conséquemment notre pays et respecterons inéluctablement ses institutions. Le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya n’a de cesse de rappeler que la culture est le ferment de notre unité nationale. Une compétition d’envergure nationale à l’instar du Concours littéraire national jeunes auteurs apparaît donc comme un excellent moyen d’amener les jeunes à convoquer leur génie pour exprimer leur entendement de cet alliage « diversité culturelle et patriotisme ».

Que deviennent les lauréats des précédentes éditions?

Après trois éditions, le Concours littéraire national jeunes auteurs peut dresser un bilan relativement satisfaisant : depuis la première édition, 75 jeunes auteurs ont été primés et 45 publiés, donc présentés aux éditeurs et autres agents littéraires. Au-delà d’une dotation financière, d’une dotation en matériel de travail et en livres, le plus important pour les lauréats et pour nous est la publication. Ainsi, trois ouvrages collectifs, deux recueils de nouvelles et une anthologie de poèmes ont été publiés. Mais, après « Paradis d’enfer » paru en 2016, « Terre de merveilles » et « Back to my roots » publiés en 2017, un recueil de nouvelles et une anthologie de poèmes issus de l’édition 2018 sont en cours d’édition. Dès leur parution, ces ouvrages font l’objet de promotion dans la plupart des manifestions culturelles concernant le livre, notamment les foires et salons, tant sur le territoire national qu’à l’international. S’il est vrai que la participation à un concours littéraire a d’abord pour objectif de voir la qualité de son écriture reconnue à travers la publication d’une œuvre et sa diffusion, le ministère des Arts et de la Culture, avec le concours des éditeurs partenaires, permet aux lauréats de se faire connaître à l’intérieur et à l’extérieur. A titre d’illustration : la participation du Cameroun à divers événements littéraires cette année permettra de poursuivre la promotion des œuvres issues des précédentes éditions. C’est donc 45 jeunes auteurs camerounais qui seront ainsi « vendus » à ces occasions.


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