Elles seront présentées aux élus locaux à travers le pays. Une série de formations ouverte, à cet effet, mardi dernier à Yaoundé.
La troisième et dernière phase du Programme national de développement participatif (PNDP) est en cours depuis mai 2016. Mis en place par le gouvernement, avec l’appui de partenaires dont la Banque mondiale, ce programme vise à donner aux communes et communautés urbaines à la base, les moyens de la prise en charge effective de leur développement. Ceci, par le biais des formations des élus locaux, mais aussi et surtout, du financement de micro-projets sociaux de base et à vocation économique. Sauf qu’il a toujours été constaté une certaine difficulté dans le processus de passation des marchés au niveau déconcentré. D’où la production d’un manuel de procédures et d’un guide des acteurs intervenant dans le processus, concernant les projets PNDP. Un premier document a été produit en 2010 et un deuxième en 2015. Le volume III du manuel de procédures vient de voir le jour. Dans le but d’informer les acteurs et surtout leur présenter les spécificités de la passation et de l’exécution des marchés financés par le PNDP, une série d’ateliers de formation sera organisée partout à travers le pays. La première étape à Yaoundé, a réuni les élus de la région du Centre. Des travaux ouverts mardi 23 août dernier par le secrétaire général du ministère des Marchés publics, Fritz Gerald Nassako.
Sur les spécificités des procédures PNDP, l’on apprend que des éléments plus simplifiés s’appliquent. « Il n’y a pas un appel d’offres ouvert, mais une demande de cotation avec une liste restreinte. C’est dire qu’on connaît d’emblée la qualité des prestataires avant de les mettre en concurrence. Et avant cette liste restreinte, il y a la pré-qualification des entreprises qui est faite aux niveaux national, régional et enfin communal. Cinq à six PME qualifiées sont ainsi retenues et mises, en concurrence, toutes choses qui facilitent la procédure aux élus locaux », explique Charles Boube Matcha, spécialiste en passation des marchés du PNDP. Voilà la grande particularité des procédures PNDP. Autre chose, pour les marchés inférieurs à cinq millions de F, « nous faisons recours à ce qu’on appelle les commissions d’achats, qui jouent le même rôle que la commission de passation des marchés, mais plus simplifiée. Il n’y a pas un bon de commande comme on le fait généralement dans les marchés publics, mais de petits contrats de travaux, de fournitures ou de prestations intellectuelles », ajoute notre spécialiste.