La coupe du Cameroun disputée le week-end dernier a été une occasion de promotion pour cette discipline en manque de notoriété.
Sur le plan technique, il y a encore du travail. Les coups sont rudimentaires. Les déplacements des épéistes sont loin d’être conventionnels. Mais la volonté et la ferveur y sont. Samedi dernier, à l’occasion des finales de la coupe du Cameroun d’escrime disputées au gymnase 500 de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), le public a pu voir à l’œuvre des athlètes d’un autre genre, dans une discipline peu connue sur le plan national. « L’escrime est un sport d’élite. Les équipements coûtent chers et la fédération n’existe que depuis 2008 », explique Marcel Amougou, président de la Fédération camerounaise d’escrime. Mais un effort a été consenti cette année afin que les finales nationales se tiennent dans les mêmes conditions que les compétitions internationales. Piste de combat, tableau électronique pour le comptage des points, tenues immaculées pour les combattants, etc. Le public a été agréablement surpris.
Sur le plan sportif, Alexandre Mbega (épée seniors messieurs), Élodie Akoa (épée séniors dames) et François Oum (sabre seniors messieurs), sont les lauréats du jour. « Le bilan de la saison est bon. Le fait de voir les finales de la coupe du Cameroun se disputer est un aboutissement. Il y a peu de temps, nous n’avions rien, aucun matériel. Etant donné qu’il s’agit d’un nouveau sport, il fallait d’abord mettre l’accent sur la formation des maitres d’armes. Sans eux, il n’y a pas d’escrime. Nous avons pu en faire former trois », se satisfait Marcel Amougou. La fédération ne totalise qu’une soixantaine de licenciés.