« Les banques doivent prendre le relais »


Quelle est la particularité du soutien que vous venez d’apporter aux organisations paysannes?

Nous finançons des projets pour un montant d’environ 300 millions de F. En réalité, le Pcp-Acefa est la suite logique du travail que nous faisons sur le terrain. C’est l’aboutissement de tout un processus qui a commencé par la demande du conseil, le travail d’élaboration des projets avec ces producteurs, la sélection du projet au niveau départemental et la vérification du processus en interne par notre système de contrôle interne. Il faut retenir que désormais, l’ensemble des départements de la région du Centre est couvert, ce qui n’était pas le cas avant cette cérémonie.

Quelle est la nature de ces projets ?

Ce sont des projets qui concernent l’agriculture et l’élevage au sens large. Notre accompagnement va permettre de diminuer la pénibilité du travail, d’augmenter les superficies, de transformer, d’apporter de la valeur ajoutée. Ce sont des projets qui vont aussi amener la diversification. Dans cette région du Centre, grâce au programme Pcp- Acefa, nous avons financé des projets dans l’aviculture et la porciculture et nous visons le marché de Yaoundé. C’est un marché important qui amène de nouveaux moyens de production. Pour ces deux filières, il faut l’alimentation. Nous avons financé des projets qui vont aller dans le sens de l’augmentation de la production avicole et porcicole, en même temps qu’ils vont permettre d’augmenter la production de maïs dans ces départements.

Quelles sont les difficultés qui entravent la mise en oeuvre de certains projets ?

Dans le processus, les producteurs ouvrent des comptes bancaires et y mettent leur épargne, environ 15% du montant de l’investissement et nous leur donnons un chèque à travers ce système bancaire. C’est encore eux qui financent et cherchent les prestataires, parce que nous les responsabilisons. Nous constatons malheureusement qu’il y a des prestataires qui ne jouent pas bien leur rôle. Nous accompagnons alors les producteurs en justice pour qu’ils réclament leur argent ou la finalisation des travaux. Nous avons aussi des difficultés sur d’autres projets parce que le fonctionnement interne au groupement n’est pas satisfaisant. Dès qu’il y a des financements, les problèmes de gestion surviennent entre les producteurs. Nous travaillons désormais sur la gouvernance au sein des groupements. Certaines difficultés se rapportent à l’étape d’après. Dans cette phase, les producteurs ont besoin de nouveaux investissements. Or, les banques ne suivent pas. Nous voulons donc amener les autres acteurs de l’économie nationale, surtout les banques, à nous accompagner. Nous pensons que les banques doivent prendre le relais de ce que nous faisons.


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