Filles et fils du Cameroun ont une fois de plus manifesté hier, sur l’ensemble du territoire national, leur joie d’appartenir à un pays bilingue et multiculturel, où le vivre ensemble est une réalité. C’était à l’occasion de la célébration de la 47e édition de la fête de l’Unité, dans un contexte marqué par des défis économiques, sécuritaires et autres velléités de partition du triangle national.
Camerounaises et Camerounais des dix régions du pays ont réaffirmé, à travers une mobilisation massive, leur détermination à soutenir les efforts du président de la République, Paul Biya, du gouvernement, ainsi que des forces de défense et de sécurité, visant non seulement à préserver l’unité nationale et l’intégrité du territoire, mais aussi à bâtir un pays stable et prospère. Le radicalisme et l’intransigeance dont ont fait preuve ces derniers temps les partisans de la sécession dans certaines localités du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, n’étaient pas fortuits.
Ils visaient à décourager celles et ceux qui ambitionnaient de participer aux festivités organisées hier dans les chefs-lieux d’unités administratives et conséquemment à ternir l’éclat de ces manifestations. Mais, les partisans d’un pays uni et indivisible leur ont administré la preuve qu’ils ramaient à contre-courant de la volonté de la majorité. En faisant échec au projet des sécessionnistes de ternir l’éclat de la fête de l’unité, Camerounaises et Camerounais ont, dans leur immense majorité, réaffirmé solennellement à la face du monde leur attachement irréversible aux fondements de la République. Car, le peuple camerounais, ainsi que le dispose la Constitution, est fier de sa diversité. Avec ce que cela peut comporter comme opinions variées, voire divergentes en son sein.
La volonté déterminée et quasi-obsessionnelle de la majorité de la population camerounaise de poursuivre la construction d’une nation forte, soudée et solidaire, reste et demeure une option solidement ancrée dans les consciences, d’autant plus que l’unité nationale est le fruit d’une quête longue et patiente, ponctuée de sacrifices considérables. Dès lors, il est fort regrettable que les partisans avérés de la partition du Cameroun, ainsi que ceux du boycott des festivités organisées hier, n’aient pas su saisir la portée symbolique de ces moments singuliers de célébration de la mystique de l’unité.
Sans doute ceux qui ont pris l’option d’ignorer les institutions et les valeurs de la République étaient-ils mus par des calculs égoïstes, à l’heure où les Camerounais doivent se serrer les coudes pour relever les défis auxquels la nation est confrontée. Chercher à instrumentaliser et à tirer des dividendes politiques des tensions qui ont cours depuis quelque temps dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest constitue une véritable manœuvre de récupération, un déni de patriotisme.
Alors que les appels se multiplient en faveur d’une union des cœurs comme ce fut le cas ces derniers jours à Bamenda, Buea, Limbe, Kumba… lors des visites de travail du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, dans les deux régions sus-évoquées, s’inscrire dans une logique contraire relève d’un triste égarement. Ceux qui ont cédé trop facilement aux sirènes de la division, ceux qui ont manqué le rendez-vous essentiel d’hier, se sont rendus coupables de forfaiture.