Entre les dispositions prises avec d’autres entités publiques et privées, mais aussi des sanctions prévues, l’Etat à travers le ministère des Affaires sociales (Minas) se penche sur les cas de discrimination des personnes handicapées. Angelica Bih Mundi Ambe, directeur de la protection sociale des personnes handicapées et des personnes âgées au Minas, affirme que tout est mis en œuvre pour une égalité des chances.
« La personne handicapée a le droit de postuler à tous les concours. Par exemple, un aveugle sortira bientôt de l’ENAM, et notre ministère s’est assuré que ses épreuves soient traduites en braille », explique-t-elle. Des lettres conjointes ont été signées entre le Minas et les ministères responsables de l’Education de base, des Enseignements secondaires et de l’Enseignement supérieur, pour ce qui est de la promotion de la personne handicapée.
Parlant d’emplois, Angelica Bih Mundi Ambe reste toujours aussi optimiste et souligne que le Minas prêche par l’exemple. Une bonne majorité de ses cadres sont des personnes handicapées. S’il est plus commode de trouver des solutions avec les institutions relevant du public, le secteur privé est un peu plus complexe.
Dans ce cas, la sensibilisation est le premier outil. Sinon, il y a la sanction pour les plus téméraires. L’article 45 de la loi du 13 avril 2010 prévoit un emprisonnement de trois à six mois ou/et une amende de 100.000 à 1 million de F, pour les responsables d’établissements scolaire, professionnel, universitaire, et les employeurs qui font une discrimination dans l’admission, le recrutement ou la rémunération des personnes handicapées. Encore faudrait-il identifier et dénoncer les contrevenants.