Le progrès sociale en bonne voie


Ce n’est pas le fait du hasard si le progrès social est le premier thème abordé par le chef de l’Etat dans son message à la Nation le 31 décembre 2019. En effet, le président Paul Biya évoque cette question d’entrée de jeu parce qu’elle occupe une place prépondérante dans son projet de société, à côté des autres préoccupations actuelles liées à la croissance économique et aux défis sécuritaires. Cette prégnance indique également que le chef de l’Etat ne faiblit pas dans sa volonté inébranlable d’améliorer l’indice de développement humain au Cameroun. Une tâche à laquelle il s’attèle depuis les premières années de sa magistrature suprême. On comprend dès lors pourquoi les actions du gouvernement concourent prioritairement au mieux-être des populations afin d’éradiquer la pauvreté.                                                          2019 n’a donc pas dérogé à la règle car les progrès qui ont été réalisés récemment dans les secteurs sociaux parlent d’eux-mêmes. Raison pour laquelle le chef de l’Etat a déclaré avant-hier que « des preuves ont été apportées pour montrer que le progrès social au Cameroun n’est pas un vain mot. Ce complément essentiel de notre système démocratique est en marche dans ses différentes composantes : éducation, santé, emploi, etc., même si, bien entendu, des avancées sont encore possibles ». Cette affirmation s’appuie sur le fait que l’an dernier, la politique sociale du gouvernement est restée axée sur le renforcement des capacités humaines. Dans les faits, les secteurs sociaux ont bénéficié en 2019 d’une dotation de 1 184,2 milliards de F, en hausse de 17,4% par rapport à 2018, lit-on dans le Rapport du MINFI de novembre 2019 sur la situation et les perspectives économiques, sociales et financières de la Nation.                                                                                            Dans le secteur éducatif, l’objectif du gouvernement a été de garantir une éducation équitable, inclusive, de qualité et un apprentissage pour tous. Il s’agit de mettre à la disposition du pays un capital humain capable de soutenir le processus de développement. En 2019, l’enveloppe allouée aux ministères en charge de l’éduction s’est élevée à 672 milliards de F et a représenté 12,9% du budget national. Les efforts du gouvernement se sont ainsi matérialisés pendant l’année scolaire 2018/2019 par l’augmentation des capacités d’accueil des établissements scolaires et universitaires ; l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les écoles primaires ; l’intensification de la professionnalisation et l’optimisation de la formation dans l’enseignement ; la professionnalisation des enseignements et la modernisation des établissements dans l’enseignement supérieur.                                    Le secteur de la santé a aussi été aux petits soins, avec 207,9 milliards de F mis à sa disposition en 2019. Ce qui a représenté une hausse de 18,7% par rapport à 2018. Les actions du gouvernement en faveur de la santé des populations ont porté sur la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, à travers la réhabilitation de quatre pavillons mère et enfant ; la formation de 42 personnels de districts en soins obstétricaux d’urgence, 64 en soins essentiels du nouveau-né et 1 291 en planification familiale ; le suivi de 361 466 femmes par un personnel qualifié lors de l’accouchement ; la lutte contre la maladie et la promotion de la santé, avec la sensibilisation de quatre millions de jeunes sur le Vih/Sida et le dépistage volontaire ; le traitement préventif gratuit contre le paludisme chez 327 939 femmes enceintes et la distribution de 150 000 moustiquaires imprégnées ; l’accroissement de l’offre de santé à travers la construction des hôpitaux de district, la réhabilitation et le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux régionaux, la viabilité des districts de santé.                                      

Au total, les dotations budgétaires des secteurs de l’éducation et de la santé ont été en hausse de 7,2% en 2019 par rapport à 2018. Ce qui a représenté au total 22,7% du budget de l’Etat. Comme on le voit, le chef de l’Etat sait de quoi il parle en soulignant que « c’est une tâche considérable qui nécessite de gros moyens financiers. Les allocations budgétaires qui lui sont consacrées sont importantes ». Le gouvernement va amplifier ces efforts. Il est ainsi prévu, dans le sous-secteur de l’éducation de base, la construction de 926 salles de classe, 32 blocs latrines ; la fabrication de 6 683 tables-bancs ; la réhabilitation de 21 écoles primaires publiques ; la formation de 26 mille enseignants des écoles primaires ; la distribution de gratuite de 2,250 millions de manuels scolaires essentiels, etc. Dans le secondaire seront construits de nouveaux blocs de salles de classe en R+1 dans les centres urbains et des blocs de deux salles de classe dans les zones rurales.                                                             En matière de santé publique, l’action des pouvoirs publics se concentrera sur la mise en place d’un système de Couverture santé universelle pour permettre au plus grand nombre de Camerounais de bénéficier de soins de santé de qualité et à moindre coût.                                    

 Autres données dignes d’intérêt,  le taux d’accès à l’eau potable et à l’électricité. 38 600 mètres cubes d’eau supplémentaires/jour ont été produits de 2018 à 2019. Pendant que le nombre d’abonnés au réseau a été porté à 443 930 en 2019, soit une progression de 4% par rapport à l’année précédente. En outre, dans le cadre de l’amélioration du taux d’accès à l’électricité en zone urbaine, périurbaine et rurale, les projets réalisés ont permis de porter à 1,3 million le nombre d’abonnés. 75 localités ayant été électrifiées sur les 120 programmées.                                                                                      

  S’agissant de l’emploi en 2019, le développement de la formation professionnelle s’est poursuivi, avec la mise en place progressive sur toute l’étendue du territoire des structures de formation pour  divers types de métiers. Cette année, la priorité du gouvernement sera de faire de l’emploi une « cause nationale » comme l’a prescrit le chef de l’Etat. Aussi est-il envisagé de mettre en cohérence les actions et initiatives dédiées à l’emploi, afin de créer 550.000 emplois en 2020.


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