Les deux parties ont entamé vendredi un nouveau round des négociations pour sortir de la crise actuelle.
Les syndicats tchadiens ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève pour revenir à la table des négociations avec le gouvernement. La rencontre tenue vendredi dernier a permis aux deux parties de définir les modalités de travail. «C’est très important dans une organisation d’avoir un plan de travail, la fréquence de réunions, etc. Nos partenaires sociaux auront également des points à évoquer, les examiner intégralement, totalement, et faire des propositions à qui de droit», explique Abdelkérim Séïd Bauche. Pour le ministre de la Fonction publique et du Dialogue social, avec une fréquence de deux rencontres par semaine, le comité technique devra proposer des solutions à la réduction des indemnités des fonctionnaires et du droit de grève. Dans le camp des syndicalistes, l’on souhaite une régularisation effective des salaires des fonctionnaires pour un réel retour à la normale. «Il n’y a pas de sujet tabou, même dans les discussions d’aujourd’hui il y a des digressions qui ont été faites pour aborder ce genre de sujets. Mais tant que vous ne payez pas régulièrement les salaires… Il y a des fonctionnaires qui n’ont pas de gain, ça pose problème! Les étudiants aussi, vous avez vu, il y a la grève au rectorat! Ça c’est des problèmes très importants pour nous, en tant que représentants des travailleurs», a commenté Michel Barka, président de l’Union des syndicats du Tchad.