Commentaire
2018 qui a démarré hier, sera pour le Cameroun une année de défis. Au plan politique, il faudra notamment parachever la mise en place des institutions prévues par la Constitution et organiser de nombreuses élections. Au plan économique, un accent particulier sera mis sur la poursuite des grands travaux, l’optimisation de la collecte des revenus et la rationalisation de la dépense publique.
Au plan social, les efforts de densification des cartes sanitaire, scolaire et universitaire vont se poursuivre, tandis qu’au plan sportif aucun effort ne sera ménagé pour que le Cameroun soit prêt à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2019. En plus de ces défis, il y en a un qui devra être au centre de toutes les attentions en 2018, le défi sécuritaire.
S’adressant avant-hier à la Nation à l’occasion de son message de fin d’année 2017 et de Nouvel An 2018, le président Paul Biya a tenu à insister sur ce défi. « Au nombre des défis que le Cameroun a eu à relever au cours de l’année 2017, le défi sécuritaire n’était pas le moindre » a-t-il déclaré. C’est que la sécurité est la condition sine qua non de tout développement. Sans elle, pas de stabilité, pas de développement.
L’organisation des élections dans les 10 régions du pays, le parachèvement des grands travaux, la réalisation des projets à caractère social et sportif ne seront possibles que si règnent la paix et la sécurité.
C’est pourquoi dans la région de l’Extrême- Nord, après avoir infligé des cuisantes défaites à Boko Haram l’année dernière, nos vaillants soldats vont, comme l’a déclaré le chef de l’Etat, chef des armées « poursuivre avec détermination, de concert avec nos voisins et nos partenaires internationaux, (les) efforts en vue de l’éradication totale de ce groupe terroriste».
A la frontière orientale du triangle national, la lutte contre les preneurs d’otages va se poursuivre en s’intensifiant, pour mettre hors d’état de nuire les groupes criminels impliqués dans cette sale besogne. Dans les régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest, des revendications corporatistes auxquelles le gouvernement a apporté des solutions ont été récupérées par des extrémistes et des sécessionnistes. La persistance de ces derniers à installer un climat de terreur dans ces deux régions et à s’attaquer à la vie des éléments des forces de défense et de sécurité était devenue inacceptable.
C’est ainsi qu’assumant son devoir constitutionnel, celui de garant de la paix sociale, de l’unité de la Nation et de l’intégrité territoriale, le président Paul Biya a fait rétablir l’ordre républicain. Engagées il y a quelque temps, les opérations de sécurisation de ces deux régions, dont les résultats sont satisfaisants, vont se poursuivre cette année « sans faiblesse, mais sans excès », selon la formule du chef de l’Etat.
Il s’agira en d’autres termes de continuer à assurer la sécurité des populations et des biens, de faciliter la libre circulation, de préserver l’intégrité du territoire national.
Mais aussi, de continuer à traquer tous les ennemis de la Nation, dans le strict respect de la réglementation nationale et internationale en la matière. Ce dont nos forces de défense ont du reste toujours su faire preuve et qui leur a valu à plusieurs reprises la reconnaissance de la communauté internationale, notamment à travers l’Organisation des Nations unies.
Déterminé à relever tous les défis qui l’interpellent en 2018 et à poursuivre résolument sa marche vers l’émergence, le Cameroun ne saurait se laisser distraire par quiconque, ni par quoi que ce soit. Aussi, ne ménagera-t-il aucun effort pour relever le défi de la sécurité.