Hier, le Cameroun a reçu du milliardaire chinois Alibaba, un important don de matériel sanitaire. Il se constitue de kits de diagnostic et des équipements de protection individuelle. Ce matériel qui sera distribué sur l’ensemble du territoire national, permettra au centre de suivi des contacts et de la surveillance épidémiologique de mieux contrôler la propagation du virus. Les équipements de protection individuelle quant à eux, sont destinés aux professionnels de la santé. C’est le principal message délivré par le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie au Centre des opérations des urgences de santé publique de Yaoundé.
Au cours de son point de presse quotidien, le Minsanté a évalué le niveau de propagation journalière du nouveau coronavirus. Ainsi, il ressort selon lui que le Cameroun compte à date, 88 cas d’infection. Ils sont répartis comme suit : 60 à Yaoundé, 25 à Douala et 3 à Bafoussam. Un décès vient davantage assombrir le tableau. 1497 appels ont été passés au numéro vert entre 6h et 18h pour la journée d’hier. Il est donc clair que le Covid-19 n’est pas une vue de l’esprit, encore moins « un jeu, ni une rumeur. », a martelé Manaouda Malachie. Dans cette logique sensibilisatrice, il a demandé à tous les Camerounais de prendre au sérieux le coronavirus car « il est là, il tue et décime. »
Pour barrer la voie à cette pandémie qui avance à pas de géant et fait tant ravages dans le monde, le ministre de la Santé publique a fait deux principales recommandations. La première consiste, pour les populations, à observer les règles élémentaires d’hygiène édictées par le gouvernent et l’Organisation mondiale de la Santé. Il s’agit entre autres de se laver les mains à l’eau coulante et au savon ou une solution hydroalcoolique, se couvrir le nez, la bouche avec un mouchoir lorsqu’on tousse, éternue ou utiliser le pli du coude, respecter les mesures de distanciation sociale et rester confiné autant que faire se peut.
Tout en saluant l’action « des soldats de la santé », il a aussi invité les adeptes des réseaux sociaux à éviter la diffusion « des rumeurs ou des informations susceptibles de créer la confusion et d’installer la panique dans les esprits ».