L’armée joue un rôle fondamental dans la consolidation de l’unité et la diversité du Cameroun. Le président de la République, Paul Biya, a mis à profit le triomphe de la 36e promotion de l’Ecole militaire interarmées (EMIA) pour exalter, une nouvelle fois, ces valeurs capitales qui fondent la nation camerounaise et le fonctionnement de l’armée, le bouclier de notre pays. C’est à dessein que le chef de l’Etat a souligné que l’unité et la diversité constituent « l’essence même de notre pays et de notre armée, mais également le socle sur lequel se bâtit notre Nation ».
L’une des preuves palpables de cette unité et cette diversité est que les 174 nouveaux officiers de l’Ecole militaire interarmées(EMIA) sont issus de toutes les régions du Cameroun. C’est le contraire qui aurait surpris quand on sait que le Cameroun compte au moins 200 tribus disséminées sur l’ensemble du territoire national. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, le pays compte également autant de coutumes et de langues aussi variées les unes que les autres. Loin de s’opposer, ces tribus, ces coutumes et ces langues se complètent plutôt dans une extraordinaire harmonie qui émerge comme la spécificité camerounaise.
Mieux que quiconque, il appartient à l’armée d’entretenir jalousement l’unité et la diversité qui génèrent la paix, la stabilité, le vivre-ensemble et le progrès. Lors du triomphe de la promotion « Paix et stabilité » de l’EMIA, le 27 octobre 2000, le président Paul Biya observait à juste titre : « Il se trouve que nos Forces armées sont des acteurs essentiels de la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays ». Il ajoutait : « Sans paix et sans stabilité, il ne peut y avoir de démocratie, sans paix et sans stabilité, il ne peut y avoir de développement, sans paix et sans stabilité, il ne peut y avoir de progrès social ».
Il est donc clair que l’armée est concernée par toute menace à l’unité, la diversité, la paix et la stabilité de notre pays. Notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sudouest où des sécessionnistes, aveuglés par un projet utopique, tuent, incendient et détruisent de précieuses infrastructures sans se soucier du lendemain.
Le 6 novembre dernier, à l’occasion du discours inaugural du septennat des Grandes opportunités, le chef de l’Etat leur avait demandé de déposer les armes et de retrouver le droit chemin. L’appel présidentiel demeure valable pour ceux qui renoncent aux armes. Cependant, les criminels qui persisteront dans la logique de la violence se heurteront à la fermeté et la détermination des forces de défense et de sécurité. Comme ce fut face au groupe terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord du pays et aux bandes armées à l’Est du territoire.
Ce faisant, l’armée confirme sa vocation de bouclier de la nation. Dans la loyauté et la discipline. Avec « honneur et fidélité ». C’est-à-dire conformément à sa devise. Laquelle permet de lever les doutes et de demeurer dans la voie de l’honneur et de la fidélité de sa mission. Ce n’est pas non plus un hasard si les 174 nouveaux officiers issus de l’EMIA sont tous jeunes. Non seulement, ils sont outillés pour renforcer les effectifs de l’armée. Mais aussi et surtout, ils sont aptes à densifier le combat de l’unité et de la diversité ainsi que celui de la défense de l’intégrité territoriale et des institutions républicaines.