L’approche allemande


La tournée africaine de la chancelière allemande n’est certainement pas passée inaperçue. Et pour cause ! Angela Merkel a tenu à aborder avec le continent noir des questions préoccupantes  à savoir la sécurité mais aussi et surtout les moyens de freiner le flux des migrants en quête d’une vie meilleure en Europe.

Comme l’Afrique, ces sujets préoccupent l’Europe. Il suffit de relever que depuis le début  de l’année, plus de 300.000 migrants, parmi lesquels des Africains, ont traversé la mer Méditerranée pour élire domicile dans le vieux continent selon le Haut commissariat de l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés. Certains de ces migrants ont trouvé  la mort au cours de la traversée vers la terre promise transformant ainsi la Méditerranée en un immense cimetière. Cette hécatombe n’honore ni l’Europe, ni l’Afrique encore moins les migrants clandestins. Pour contrecarrer ce phénomène, la chancelière allemande a proposé aux pays africains d’où part l’essentiel des migrants un partenariat sur l’immigration. Sa particularité consiste à œuvrer pour le développement pour combattre l’immigration clandestine. Certes, d’autres Européens pensent comme Angela Merkel. Certes aussi, la chancelière, récemment ébranlée par deux défaites électorales liées aux critiques contre l’accueil des immigrés, entend durcir sa politique d’immigration. Les solutions qu’elle propose n’en sont pas moins réalistes. Puisqu’il s’agit de renforcer l’investissement privé en Afrique en vue d’assurer une croissance durable et créer des emplois. La chancelière souhaite faire de l’Afrique une priorité de la présidence allemande du G20 l’an prochain. Elle prévoit également d’organiser à Berlin, la capitale allemande, une conférence consacrée au développement du continent. De même, la responsable allemande invite les entreprises de son pays à investir davantage en Afrique qui constitue un vaste marché de 1,2 milliard d’habitants.

La contribution  allemande vient assurément à point nommé. Pourvu qu’elle soit utilisée à bon escient.


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