La présidentielle française au rythme des « affaires »


Alors qu’à droite les scandales ravivent l’instabilité, à gauche l’on tarde toujours à rassembler à quelques semaines du scrutin.

Face aux nombreuses défections survenues dans ses rangs, suite «Penelopegate», François Fillon s’est vu contraint de redistribuer les cartes. Le candidat du parti Les Républicains à la prochaine élection présidentielle française a réorganisé hier son équipe de campagne avec la nomination de nouveaux responsables. Ainsi, François Baroin s’est vu confier le rassemblement politique. Alors que Christian Jacob, président des députés de cette formation politique, devient le coordinateur de la campagne. Luc Chatel remplace Thierry Solère comme porte-parole et président du comité des soutiens. Dans l’entourage de Fillon, l’on annonce d’autres nominations dans les prochains jours. Ces réajustements viennent démontrer une fois de plus la détermination du candidat Fillon à poursuivre le combat jusqu’au bout. Lâché et appelé à jeter l’éponge par plusieurs cadres de la droite, il croit toujours en ses chances. Que ce soit l’affaire des présumés emplois fictifs accordés aux membres de sa famille du temps où il était encore au parlement ou la non déclaration du remboursement d’un prêt de 50 000 euros, l’homme se dit confiant. Ces affaires ont tellement dominé la campagne au point d’affecter la gauche qui semble être devenue presque aphone.

Jusqu’ici, Emmanuel Macron ou Benoit Hamon, présentés jusque-là comme têtes d’affiche par nombre  d’observateurs, peinent à rassembler massivement. Même si le premier, candidat du mouvement «En marche» a obtenu mercredi dernier un soutien de poids avec le ralliement de Bertrand Delanoë, l’ancien maire de Paris, il tarde toujours à se lancer véritablement dans le bain. Quant au second, il tente de sauver sa campagne. D’un côté,  certaines personnalités le qualifient de trop «radicaliste» et ont du mal à digérer le fait que Benoit Hamon a mené la fronde jusqu’à faire signer une motion de censure contre le gouvernement. Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a déclaré qu’il ne se reconnaissait pas dans sa campagne et qu’il pourrait choisir Emmanuel Macron face à la menace du Front national. De l’autre côté, il y a ceux qui adhèrent timidement à son programme, mais pas de façon engagée à son programme de société. A l’instar de Jean-Yves le Drian, Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, Michel Sapin, Ségolène Royal. Mais attention, rien n’est encore officiel.


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