Armand Romuald Ndjiba Bami, Directeur des opérations urbaines au Minhdu.
Quel est le niveau d’avancement du volet voirie du Planut à ce jour ?
Les travaux de réhabilitation du Planut ont concerné les villes de Douala et Yaoundé. Ainsi 116 381 m linéaire de voirie devaient être réalisés en deux phases. La première phase pour 32 411 m linéaire, et la deuxième phase pour 84 301,5 m linéaire. Les travaux de la première phase sont ceux exécutés sur les tronçons de voies disposant déjà des études au moment où le projet Planut avait été décidé par le chef de l’Etat. Ils ont été directement contractualisés par la procédure de gré à gré et à ce jour, tous ces travaux ont été achevés et réceptionnés. Quant au reste des tronçons pour lesquels aucune étude n’avait été réalisée au préalable, le projet a démarré par des contrats de maitrise d’œuvre complète c’est-à-dire les bureaux d’études attributaires qu’on choisissait devaient faire dans un premier temps des études et dans un second temps contrôler les travaux. Ces prestations ont été réparties en 13 lots et achevées dans sa première phase relative aux études techniques et à la phase de contractualisation des travaux. En ce moment et pour cette deuxième phase, les travaux sont en cours d’exécution. En termes de statistiques, on peut dire que les travaux de la première phase ont été achevés avec une réalisation de 32411 linéaires de voierie à Douala et Yaoundé pour un coût global d’environ 28 milliards F. S’agissant de la deuxième phase qui est en cours d’exécution, pour ce qui est de la ville de Yaoundé, huit marchés ont été passés. La phase 2 qui a commencé en 2017 est à 50% à Yaoundé et à Douala où huit marchés ont également été passés, le taux d’avancement est d’environ 40%.
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans le cadre de ce Planut ?
Les principales difficultés sont celles liées aux déplacements des réseaux des concessionnaires qui retardent l’avancement du programme. Actuellement, le gouvernement est en train de réfléchir pour la suite de financement de ce programme qui éviterait un retard dans le paiement des décomptes des entreprises et des missions de contrôle. Quand ces contraintes seront levées, le Planut 2 pourra s’achever d’ici la fin d’année.
Qu’en est-il des autres voies qui ne sont pas concernées par le Plan d’urgence triennal?
Nous avons beaucoup de programmes en cours. Dans le cadre des préparatifs de la Can 2019, le Minhdu est concerné par les voies d’accès aux infrastructures hospitalières, sportives et hôtelières. Pour ce qui est des infrastructures sportives, à Olembe par exemple, les travaux sont en cours de démarrage ; quatre lots de travaux pour les autres pénétrantes du stade sont déjà en cours d’exécution, les travaux préliminaires également. Pour le stade Omnisports, au niveau du carrefour Fouda, les travaux sont en cours en contre bas de la sortie du garage chinois vers l’interconnexion avec la rue Foé et la sortie de l’hôtel Mansel pour décharger un peu le tronçon Carrefour Fouda-Omnisports. Nous avons d’autres programmes classiques dont le Fonds routier pour l’entretien des voieries. De ce côté, nous avons aussi des problèmes parce que le paiement des décomptes se fait un peu de manière tardive, ce qui plombe l’avancement des travaux. D’autres projets sont financés par le budget d’investissement public à l’instar de la construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen qui est à sa phase terminale.