La diversité, un atout pour le Cameroun


Le Cameroun résume à lui tout seul, toutes les Afriques (équatoriale, tropicale, anglophone, francophone, animiste, chrétienne et musulmane). Il possède de larges ressources tant du sol que du sous-sol et une diversité ethnique et culturelle capable d’assurer son émergence. La diversité ethnique, culturelle, linguistique apparaît bien comme une richesse. Elle est affirmée et célébrée dans la Constitution du Cameroun dès son préambule. Le peuple camerounais est « fier de sa diversité linguistique et culturelle, élément de sa personnalité nationale qu’elle contribue à enrichir, mais profondément conscient de la nécessité impérieuse de parfaire son unité (…) »

Diversité linguistique

La loi fondamentale du Cameroun institue deux langues officielles d’égale valeur, le français et l’anglais. Elle promeut le bilinguisme sur toute l’étendue du territoire. La multiplication des établissements bilingues et surtout la création de la Commission nationale pour la Promotion du Bilinguisme et le Multiculturalisme permettent d’asseoir véritablement cette ambition. Avec l’Ile Maurice, le Cameroun est l’un des rares pays en Afrique où les deux langues sont utilisées concurremment dans l’administration publique. Si la loi fondamentale a consacré l’anglais et le français comme langues officielles, il existe une multitude d’autres langues utilisées par les populations camerounaises. Les linguistes parlent d’environ 250 langues dont certaines sont aujourd’hui enseignées dans les établissements scolaires à l’instar de l’ewondo, du duala, du fufulde ou du fefe….dans l’optique de promouvoir le vivre-ensemble.

Richesse culturelle et ethnique

Dans ce pays de plus de deux cent ethnies, cohabitent pygmées, bantous, soudanais et arabo-berbères. Cette diversité culturelle s’illustre dans l’art de vivre, les traditions, l’habitat, le folklore et l’artisanat. De la case bamiléké à l’Ouest au toit de chaume, à la « case obus » des mousgoum des bords du Logone, le visiteur découvrira une multitude d’habitations plus pittoresques les unes les autres. Ici et là, l’architecture traditionnelle côtoie l’architecture moderne. L’Ouest et le Nord sont les principaux centres d’artisanat au Cameroun. Le folklore est tout aussi varié et certains festivals culturels sont devenus de grands évènements touristiques. On peut citer notamment : le « ngondo » des populations côtières du Cameroun, les « funérailles » dans l’Ouest et le Nord-ouest, le festival annuel des Nyem-Nyem dans l’Adamaoua, le « Nguon » chez les Bamoun, les fantasias dans les lamidats du septentrion ou le joueur de « Mvet » au Sud-Cameroun.

Atouts touristiques

Le Cameroun est caractérisé par la diversité de ses écosystèmes qui lui offrent la possibilité de développer son écotourisme. Il s’agit des écosystèmes côtiers et marins très dominés par les mangroves; écosystèmes forestiers aux nombreuses variantes, domaine de nombreux parcs nationaux et réserves, lieux par excellence pour la pratique de l’écotourisme. Dans les Grassfields, on a des montagnes avec leur diversité faunique, floristique et humaine, domaine des lacs de cratère et de chutes spectaculaires. La zone soudanosahélienne est caractérisée par ses divers parcs nationaux (Bénoué, Faro, Bouba Ndjidda, Waza) riches en espèces fauniques, leurs « yaérés ». Avec ses 400 km de côte atlantique, le Cameroun a tout ce qu’il faut pour attirer les amateurs de la mer et de la plage. Kribi et Limbe constituent les deux principaux pôles d’attraction balnéaire sur la côte camerounaise. On peut ajouter à ce tableau, les énormes potentialités agropastorales dont regorgent les cinq grandes zones agroécologiques du Cameroun. À côté des cultures industrielles comme le coton, le palmier à huile, le café, le cacao, le thé et la banane, chaque zone constitue un domaine de prédilection pour des activités agropastorales spécifiques. Si dans le septentrion, l’élevage des bovins, des ovins et des caprins se pratiquent à côté des cultures vivrières comme le maïs, le sorgho, le haricot, le mil et les oignons, dans la partie méridionale, on rencontre une multitude de cultures vivrières à l’instar de tubercules, de la banane- plantain, du taro, de la pomme de terre, du manioc, des ignames. Cette diversité, plutôt que d’être perçue comme un facteur de divisions, constitue un adjuvant pour l’émergence du Cameroun.


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