Journée mondiale de l’épargne: il faut épargner utile


Le phénomène est connu de tous au Cameroun. La « cassation » dans les tontines. C’est ce jour que chaque membre rentre en possession de ses épargnes de l’année avec intérêt. Certains se font escorter, d’autres rangent au placard leur uniforme pour ne pas attirer l’attention des malfrats. Une astuce bien connue de Martine Ntyam, mère de famille.

C’est avec l’argent issu de ses épargnes qu’elle a pu réaliser nombre de projets. « En début d’année, je me fixe un objectif et c’est en fonction de ça que j’épargne par mois dans mes différentes associations. J’ai pu m’offrir un terrain à Nkoabang et monter une petite activité», dévoile la dame. La maison des parents de Jane N., au quartier Biyem-assi, est dans une clôture aujourd’hui grâce à l’épargne de leur fille.

La journée mondiale de l’épargne, instituée il y a plusieurs décennies se déroule dans un contexte où le phénomène permet au plus grand nombre de réaliser leurs projets. C’est d’ailleurs cela la définition de l’épargne utile. Au marché Mvog-Atangana Mballa, les commerçantes ont développé une technique d’épargne quotidienne.

« Chacun donne ce qu’il a par jour et c’est même obligatoire dès qu’on est adhérent. Moi par exemple, j’ai pu renforcer mon fonds de commerce avec les 200 000F que j’ai gardés l’année passée. Certaines payent l’école des enfants», témoigne Jacqueline, propriétaire d’un commerce.

Sur dix personnes interrogées, sept ont répondu recourir plus aux réunions pour les épargnes qu’aux établissements bancaires. « Je préfère épargner dans les réunions parce que les taux d’intérêt sont généralement plus élevés que dans les banques.

Parfois ça peut aller jusqu’à 10% or à la banque le taux d’intérêt oscille entre 3 et 5%. Et l’actualité de certains établissements de microfinance qui connaissent des faillites en cascades n’est pas pour motiver les épargnants à y aller.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *