Journée internationale des droits de l’Homme: Les migrants à l’honneur


Ils espèrent trouver l’herbe plus verte ailleurs. Ils renoncent à leur terre de naissance, espérant des lendemains meilleurs. Peu d’éléments freinent les aventuriers de l’ailleurs. Le Cameroun a vu plusieurs des ses filles et fils partir, autant qu’il en accueille au quotidien. Les questions de migrations restent donc au cœur de l’actualité. La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (CNDHL) a choisi de s’y arrêter, dans le cadre de la célébration de la 70e édition de la Journée internationale des droits de l’Homme. En prélude à l’événement prévu le 10 décembre prochain, cette institution a ouvert hier une semaine consacrée à cet événement. A cet effet, une conférence a été organisée à l’université de Yaoundé I sur le thème « Migrations et protection des droits de l’Homme : enjeux, défis et perspectives ». L’initiative organisée avec le soutien de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) vise à sensibiliser les jeunes sur ce sujet. Point de départ, de transit et d’accueil des migrants, « le Cameroun présente une panoplie d’avantages, dont une relatives prospérité économique de la sous-région, une stabilité politique, son pluriculturalisme et son bilinguisme », a relevé Tilder Kumichi Ndichia, membre de la CNDHL et représentante du président de la Cndhl. Le pays constitue ainsi une destination privilégiée pour les réfugiés et demandeurs d’asile venant principalement de la République centrafricaine, du Nigeria et du Tchad, selon la Commission.

De même, en 2016, le Cameroun comptait plus de 220 000 déplacés internes, du fait des exactions de la secte Boko Haram et de la crise politique en RCA. A ce jour, environ 289 000 réfugiés sont installés dans les régions de l’Extrême-Nordet de l’est, selon le Haut-commissariat des réfugiés. Du côté des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, environ 160 000 personnes ont quitté leurs localités d’origine pour fuir les conflits dus à la situation sociopolitique. Pour la Commission, le Plan d’assistance humanitaire d’urgence dans ces régions sera d’une aide inestimable.


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